Iraq : Forte baisse du nombre de gens qui ont faim, selon le PAM

Le nombre de gens qui ont faim en Iraq a fortement baissé, passant de 4 millions en 2005 à 930.000 l'an dernier, mais cette amélioration reste fragile, selon une évaluation du gouvernement iraquien et du Programme alimentaire mondial (PAM) rendue publique mercredi.

« Nous pouvons saluer avec prudence ces chiffres », a déclaré le directeur du PAM pour l'Iraq, Edward Kallon. « Je dis avec prudence, car 930.000 gens affamés c'est encore trop pour un pays relativement riche. En outre, il y a 6,4 millions de gens qui auraient du mal à se nourrir s'il n'y avait pas des filets de protection tels que le Système public de distribution », a-t-il ajouté.

Dans le cadre de ce système géré par le gouvernement, chaque Iraquien a le droit à un panier de nourriture chaque mois pour couvrir ses besoins alimentaires. Toutefois, de fréquentes pénuries et des retards dans la distribution de certains produits ont pesé sur la capacité de certaines familles vulnérables à couvrir leurs besoins alimentaires.

M. Kallon attribue l'amélioration constatée à l'accroissement de l'activité économique en Iraq, stimulée par l'amélioration de la sécurité et par les efforts humanitaires de la communauté internationale. « Mais la situation reste fragile », souligne-t-il.

Les auteurs de l'évaluation ont également examiné l'état de 24.000 enfants âgés de moins de cinq ans d'un point de vue nutritionnel. Ils ont constaté une amélioration des taux de malnutrition sévère mais peu de changement des taux de malnutrition chroniques. Toutefois, les chiffres dans cinq districts ont été jugés alarmants.

L'évaluation effectuée par le PAM et le gouvernement iraquien s'est faite en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).

Le PAM fournit actuellement en Iraq une assistance alimentaire à 750.000 personnes jugées les plus vulnérables parmi les 1,5 million de déplacés qui n'ont pas accès au système géré par le gouvernement car ils ne peuvent pas s'enregistrer là où ils vivent actuellement.