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L'expert de l'ONU sur la prévention du génocide alarmé par la situation en RDC

L'expert de l'ONU sur la prévention du génocide alarmé par la situation en RDC

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Le Conseiller spécial du Secrétaire général de l'ONU sur la prévention du génocide, Francis Deng, s'est déclaré vendredi particulièrement alarmé par l'escalade de la violence dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) ces dernières semaines.

« Les belligérants dans l'Est du Congo doivent s'abstenir de toutes actions qui pourraient encourager le génocide. A défaut, tout acteur apportant un soutien matériel à ces actions sera tenu pour responsable », affirme un communiqué.

Le Conseiller spécial a fait connaître son intention de visiter les pays de la région aussi rapidement que possible afin d'évaluer l'évolution de la situation dans le cadre de sa compétence et de fournir des avis en conséquence.

Le message rappelle que le génocide, défini comme les crimes commis dans l'intention de détruire un groupe ethnique tout ou partie, est un crime grave inscrit dans le droit international.

« Il s'agit d'un crime que la communauté internationale, y compris les Etats Membres de la région et d'ailleurs, ont l'obligation de prévenir et de punir », souligne le communiqué.

De son côté, la représentante spéciale du Secrétaire général pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a appelé les parties à cesser les combats et à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils, notamment les enfants.

Elle a notamment fustigé le recrutement d'enfants par les troupes rebelles dirigées par Laurent Nkunda et par les Mayi-Mayi. « Forcer les enfants à participer à des hostilités est un crime de guerre », a dit la représentante spéciale.

« La population des Kivus est affreusement vulnérable, en particulier les enfants », qui doivent fuir les combats et sont exposés à des violences extrêmes, a-t-elle ajouté.