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HCR : Angelina Jolie appelle à soutenir davantage les rapatriés afghans

HCR : Angelina Jolie appelle à soutenir davantage les rapatriés afghans

Angelina Jolie, ambassadrice de bonne volonté du HCR
L'ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) Angelina Jolie a appelé à davantage de soutien pour les rapatriés afghans à l'approche de l'hiver, à l'issue de sa première visite en Afghanistan cette semaine.

L'ambassadrice de bonne volonté du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) Angelina Jolie a appelé à davantage de soutien pour les rapatriés afghans à l'approche de l'hiver, à l'issue de sa première visite en Afghanistan cette semaine.

« Le courage, la résilience et la dignité sereine des familles rapatriées pour reconstruire leur vie face à une adversité peu imaginable par la plupart d'entre nous sont des manifestations de l'humanité sous son meilleur jour », a dit Mme Jolie, citée dans un communiqué du HCR publié vendredi.

Angelina Jolie connaît déjà bien l'opération du HCR en Afghanistan, l'une des plus importantes opérations de l'agence des Nations Unies dans le monde. Elle avait rencontré des réfugiés afghans au Pakistan voisin deux fois ces dernières années et elle avait souhaité se rendre compte par elle-même de la façon dont les rapatriés vivaient leur retour en Afghanistan

Sa visite, qui a eu lieu de mardi à jeudi, avait également pour but d'attirer l'attention sur la problématique des réfugiés avant une conférence internationale sur le retour et la réintégration qui aura lieu à Kaboul en novembre. Malgré d'importants retours vers l'Afghanistan – plus de cinq millions de personnes sont rentrées chez elles au cours des six dernières années – environ trois millions de réfugiés enregistrés se trouvent toujours dans les pays voisins, l'Iran et le Pakistan.

Au cours de sa mission, Angelina Jolie s'est rendue dans la province de Nangahar, où près de 20% de l'ensemble des rapatriés sont installés depuis 2002. Elle a visité les sites de Lower Sheikh Mesri et Tangi où sont installés des rapatriés récemment rentrés du Pakistan dans ces régions désolées et désertiques. Ils vivent dans des tentes en lambeaux ou des abris de fortune. Les rapatriés ont dit qu'ils ne pouvaient pas rentrer dans leur région d'origine à cause d'une pénurie de terres arables et d'une situation sécuritaire dégradée. Elle a également visité des projets d'activités génératrices de revenus menés par le HCR pour des femmes vulnérables dans la ville de Djalalabad.

L'ambassadrice de bonne volonté a rendu visite à Kaboul à des familles qui sont rentrées du Pakistan en 2003 mais qui ne peuvent toujours pas retourner dans leurs villages d'origine. Ils squattent des bâtiments publics à Kaboul depuis plusieurs années, à cause du manque de terrains disponibles à Parwan, leur province d'origine. Les rapatriés ont expliqué que l'absence de terres et l'insécurité n'étaient pas les seuls obstacles à leur retour. Des problèmes économiques dans les zones rurales, comme le manque d'emplois, ont aussi pesé sur leur décision de rester dans la capitale malgré des conditions de vie très difficiles.