Ban et Sarkozy appellent à une action urgente face à la crise financière
Le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le président français Nicolas Sarkozy ont jugé nécessaire que des mesures rapides soient prises pour répondre à la crise financière internationale actuelle, lors d'une rencontre samedi en marge du Sommet de la francophonie à Québec (Canada).
« Les deux dirigeants se sont mis d'accord sur le fait qu'une initiative mondiale devait être prise, d'une manière rapide et concertée, pour répondre à la crise et au sérieux impact qu'elle a sur toutes les nations, en particulier sur les plus pauvres d'entre elles », a indiqué la porte-parole du Secrétaire général dans un communiqué.
Après leur rencontre, M. Ban a envoyé au président français une lettre dans laquelle il exprime son soutien à la proposition de M. Sarkozy, en sa qualité de président de l'Union européenne, d'organiser en urgence une réunion élargie du G8 [Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Royaume-Uni, Etats-Unis et Union européenne] pour s'attaquer au problème. Il a aussi salué la décision du président français d'inviter les chefs de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) à participer à l'événement.
« Un tel format nous permettra d'agir de manière plus efficace contre cette crise qui nécessite une solution mondiale grâce à un partenariat international soudé », a écrit le Secrétaire général dans sa lettre. M. Ban a proposé que cette réunion se déroule début décembre au plus tard à New York au siège des Nations Unies, « symbole du multilatéralisme », afin de donner « une légitimité internationale à l'événement ».
Ban Ki-moon a souligné sa conviction, qu'il partage avec Nicolas Sarkozy, que la communauté internationale doit agir ensemble pour s'assurer, par-dessus tout, que l'impact négatif de la crise financière sur les économies du monde ne sape pas les importants efforts de l'ONU pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement, lutter contre le changement climatique et répondre à la crise alimentaire.