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Il faut redoubler d'efforts pour réduire les risques de catastrophes, selon Ban

Il faut redoubler d'efforts pour réduire les risques de catastrophes, selon Ban

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Les catastrophes majeures survenues récemment en Asie attestent de la nécessité de redoubler d'efforts en vue d'investir de façon accrue et plus systématique pour réduire les risques de catastrophes, affirme le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport publié jeudi.

« Plus de trois ans se sont écoulés depuis l'adoption du Cadre d'action de Hyogo pour 2005-2015 : pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes et malgré les progrès accomplis sur divers fronts, le monde n'est pas pour autant en voie de réduire sensiblement les risques de catastrophe d'ici à 2015, objectif du Cadre d'action de Hyogo », écrit M. Ban dans ce rapport remis à l'Assemblée générale. « Il convient donc d'intensifier les efforts et d'accroître les ressources », ajoute-t-il.

Le Secrétaire général constate que « les catastrophes entraînent de plus en plus de pertes sur le plan des vies humaines, des biens matériels et des modes de subsistance, du fait de pratiques de développement irrationnelles, de l'urbanisation rapide, de la dégradation du patrimoine naturel et du nombre important de personnes vulnérables, en particulier les pauvres. En outre, les changements climatiques accroissent la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes. »

« Plusieurs pays ont réussi à réduire les pertes en vies humaines à la suite des catastrophes, mais il faut faire beaucoup plus pour investir dans les mesures de réduction des risques et les appliquer de manière systématique. Les catastrophes causées par la vulnérabilité aux risques naturels entravent les progrès sur la voie de la réduction de moitié de la pauvreté, ainsi que de la réalisation des autres objectifs du Millénaire pour le développement », ajoute-t-il.

Plusieurs pays établissent ou renforcent leurs dispositifs nationaux en vue de réduire les risques de catastrophe. Mais 147 pays n'ont pas encore mis en place un dispositif national et 66 d'entre eux n'ont pas désigné un coordonnateur officiel pour la mise en œuvre du Cadre d'action de Hyogo, souligne Ban Ki-moon.

Au niveau des politiques, certains progrès ont été enregistrés sur le plan de la promotion du partage des connaissances et de l'expérience, ainsi que de l'instauration de mécanismes relatifs à la réduction des risques de catastrophe. Toutefois, à part dans quelques cas, cela ne s'est pas encore concrétisé par l'adoption de mesures efficaces à l'échelon national.

Malgré un engagement plus marqué de la part des autorités et autres parties prenantes, les pouvoirs publics ne sont pas encore en bonne voie d'atteindre les objectifs fixés dans le Cadre d'action de Hyogo. Les principaux obstacles sont le manque de sensibilisation, d'engagement et de ressources. Bien que l'on reconnaisse de plus en plus les bienfaits susceptibles d'être tirés d'un investissement dans la réduction des risques de catastrophe, les ressources financières disponibles à cet effet restent insuffisantes à tous les niveaux, constate le Secrétaire général.