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Nord Kivu : les combats limitent sérieusement l'assistance humanitaire, selon Holmes

Nord Kivu : les combats limitent sérieusement l'assistance humanitaire, selon Holmes

John Holmes, Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires.
En raison des affrontements continus et de l'insécurité généralisée dans les Kivus, à l'est de la République démocratique du Congo, l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations affectées est sérieusement compromis, s'inquiète le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

En raison des affrontements continus et de l'insécurité généralisée dans les Kivus, à l'est de la République démocratique du Congo, l'acheminement de l'aide humanitaire aux populations affectées est sérieusement compromis, s'inquiète le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

Des attaques sur les véhicules et les pillages de l'aide humanitaire ont forcé la communauté humanitaire à réduire les mouvements de son personnel et l'acheminement de l'aide, souligne-t-il dans un communiqué publié mardi soir.

« Je suis profondément préoccupé par la situation humanitaire à l'est de la République démocratique du Congo, où des dizaines de milliers de civils ont à nouveau été déplacés », a déclaré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies et coordonnateur des secours d'urgence, John Holmes.

Depuis le 28 août, les combats qui opposent les forces armées congolaises et les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont provoqué le déplacement de nombreuses personnes dans la province du Nord Kivu. La plupart des personnes forcées de fuir avaient déjà été déplacées au courant de l'année passée suite à une recrudescence des combats dans cette province. Cela signifie qu'elles sont particulièrement vulnérables, et que leurs mécanismes de survie sont épuisés. Bon nombre de personnes déplacées ont trouvé refuge dans des zones forestières, souvent difficiles d'accès, souligne le communiqué.

Dans les zones touchées par les combats, toutes les parties au conflit se livrent au pillage des infrastructures civiles, y compris les centres de santé et les habitations. Ces crimes compromettent encore plus la capacité des acteurs humanitaires à porter assistance aux centaines de milliers de civils dans le besoin, selon l'OCHA.

« Les familles les plus vulnérables à l'est de la République démocratique du Congo sont non seulement privées de l'assistance humanitaire d'urgence due à l'insécurité mais subissent également le pillage et le banditisme », a dit M. Holmes. « Toutes les parties au conflit ont l'obligation de garantir la sécurité et l'accès sans conditions des organisations humanitaires. En dépit du conflit, il est de leur responsabilité de respecter les infrastructures civiles et la propriété privée. L'aide humanitaire est indépendante, impartiale et neutre, toute entrave ou manipulation par les parties au conflit est contraire au droit international humanitaire, et ceux concernés par ces actes devront en assumer la responsabilité », a-t-il ajouté.