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Mia Farrow en visite en Haïti auprès des victimes des ouragans

Mia Farrow en visite en Haïti auprès des victimes des ouragans

Une famille à Leogane, une ville touchée par le cyclone Gustav.
L'actrice américaine Mia Farrow, ambassadeur de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) devait se rendre en Haïti du 19 au 23 septembre pour observer les ravages des quatre ouragans qui ont frappé le pays.

L'actrice américaine Mia Farrow, ambassadeur de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) devait se rendre en Haïti du 19 au 23 septembre pour observer les ravages des quatre ouragans qui ont frappé le pays.

Mia Farrow, qui sera accompagnée par le président de l'UNICEF pour le Canada, Nigel Fisher, se rendra à Gonaïves, la ville la plus affectée avec 70.000 personnes dans des abris temporaires, dans des églises, des écoles ou d'autres bâtiments publics, indique un communiqué. Les familles attendent que les eaux se retirent afin de pouvoir découvrir ce qui reste de leurs maisons.

Mia Farrow ira aussi à Cité Soleil, un bidonville de Port-au-Prince puis à Cabaret, qui a aussi été touché par les pluies.

Haïti a été frappé par quatre ouragans successifs depuis le 16 août, affectant plus de 300.000 enfants.

L'UNICEF fournit de l'eau potable, des kits d'hygiène, des tablettes de purification de l'eau, des sels de réhydratation, des couvertures et des kits scolaires, notamment dans la perspective de la rentrée scolaire, le 6 octobre.

Par ailleurs, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a indiqué que son chef Hédi Annabi, représentant spécial du Secrétaire général, s'était rendu vendredi dans le centre du pays, à Hinche.

Les nombreux sinistrés de la ville de Hinche, provisoirement hébergés dans les locaux de l'école de la ville, ont réclamé une amélioration de leurs conditions et se sont plaints de l'insuffisance de l'aide alimentaire.

«Je ne mange pas à ma faim, et je n'ai ni vêtements ni chaussures. Je voudrais qu'on m'aide à retourner chez moi », s'est lamenté Wisline Pierre, une fillette de 9 ans qui est hébergée dans ce centre d'hébergement avec sa tante. « Nous avons faim et soif. Nous n'avons plus rien », ont affirmé nombre d'autres sinistrés au Représentant spécial.

L'école de Hinche est le plus grand centre d'hébergement de la ville avec ses 797 personnes hébergées. Parmi eux, pas moins de 205 enfants et un nombre tout aussi important de bébés.

Cet important centre ne dispose pas de suffisamment de moyens pour apporter une aide convenable à ces centaines de victimes. Certains n'ont pour tout bien que les habits qu'ils ont sur eux. Sans matelas et sans couverture, les sinistrés se couchent à même le sol. Ils reçoivent une ration alimentaire par jour et l'eau potable est assez rare.

Dans ce centre, tout semble urgent : l'aide alimentaire, l'eau potable, les matelas et couvertures, et surtout les vêtements et des chaussures pour les enfants. Et comme souligne Abner Dorvil, de la section des affaires humanitaires de la MINUSTAH, « Les enfants sont dans une situation pitoyable. Il faut absolument leur procurer des habits».

La commune de Hinche, particulièrement touchée par les ouragans Hanna et Ike, a enregistré 455 familles sinistrées et 2.436 familles hébergées. Des dégâts importants ont aussi été enregistrés dans l'ensemble du Plateau Central. Les pertes au niveau du secteur agricole ont été estimées à environ 90 millions de gourdes.

Le dernier bilan du Comité départemental de gestion des risques et des désastres (CGNDR) pour l'ensemble du département fait état de 6.848 familles sinistrées, 2.413 maisons endommagées ou détruites, 1.499 hectares de plantations ravagées et 1.992 animaux emportés.

Au niveau environnemental, le tribut est tout aussi lourd. En effet, les pluies ont creusé de nouvelles ravines et déraciné 33.500 arbres fruitiers et forestiers. Elles viennent aggraver la situation déjà difficile du département.