RDC : Le Conseil de sécurité préoccupé par les récents combats au Nord et Sud-Kivu
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est déclaré vendredi très préoccupé par les récents combats opposant les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les éléments armés du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) au Nord et au Sud-Kivu.
Le Conseil a entendu vendredi un exposé du Sous-secrétaire général de l'ONU pour opérations de maintien de la paix, Edmond Mulet, sur la situation dans ces régions de l'est de la RDC.
Les 15 membres du Conseil ont souligné que les affrontements violaient les Actes d'engagement de Goma aux termes desquels le CNDP et d'autres groupes armés au Nord et au Sud-Kivu s'étaient engagés à observer un cessez-le-feu total et immédiat, à procéder au désengagement de leurs forces en vue de leur brassage ou de leur désarmement, et à respecter strictement les règles du droit international humanitaire et des droits de l'homme, selon une déclaration lue par le président du Conseil, Michel Kafando (Burkina Faso).
Ils ont déploré que les signataires n'aient pas respecté et mis en uvre leurs engagements et ont exhorté le CNDP à mettre fin immédiatement à ses opérations offensives, et à regagner les positions qu'il occupait jusqu'au 28 août.
Le CNDP a annoncé le 11 septembre un retrait unilatéral et immédiat de ses troupes.
De son côté, la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) a indiqué que la situation sécuritaire était restée relativement calme vendredi au Nord et au Sud Kivu, à l'exception de quelques accrochages mineurs au Nord Kivu, dans les environs de Kirotshe, localité située à 10km de Sake, à une vingtaine de km au Sud de Goma. Cette zone a été le théâtre de combats importants ces derniers jours et a fait l'objet d'une intervention robuste de la force de la MONUC jeudi.
Des accrochages mineurs entre les FARDC et le CDNP ont à nouveau eu lieu vendredi à Kihindi, village située à 6 kilomètres de Kirotshe. La force de la MONUC a aussitôt lancé une patrouille afin de faire cesser les combats et prévenir tout autre incident.
Par ailleurs, le représentant de la MONUC, Alan Doss, a salué vendredi les mesures judiciaires prises par la France, à l'encontre de Didier Bourget, ancien personnel de la MONUC qui a été condamné jeudi à Paris à 9 ans d'emprisonnement pour avoir violé des mineures lorsqu'il était en poste en RDC.
Ceci « renforce la politique de tolérance zéro mise en place par les Nations Unies à l'égard des actes d'exploitation et d'abus sexuels perpétrés par le personnel travaillant pour l'Organisation », a dit M. Doss.