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Conférence sur les droits de l'homme à l'UNESCO à Paris

Conférence sur les droits de l'homme à l'UNESCO à Paris

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La 61e Conférence annuelle du Département de l'information (DPI) de l'ONU pour les organisations non gouvernementales (ONG) a ouvert ses travaux mercredi au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), à Paris, avec pour thème : « Réaffirmer les droits de l'homme pour tous: la Déclaration universelle à 60 ans ».

C'est la première fois que cette manifestation, qui doit durer trois jours, se déroule hors du siège de l'ONU à New York. Sa tenue à Paris revêt un caractère symbolique car c'est dans la capitale française qu'a été adoptée en 1948 la Déclaration universelle des droits de l'homme.

Organisée par le DPI en partenariat avec la communauté des ONG et avec le concours de l'UNESCO, du Haut Commissariat aux droits de l'homme et de la France, la conférence devait réunir cette année un grand nombre de représentants d'ONG et permettre une meilleure représentation européenne, africaine et asiatique, a précisé le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information des Nations Unies, Kiyo Akasaka.

Dans un message vidéo adressé aux participants, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est engagé à tout faire pour que les droits énoncés dans la Déclaration universelle deviennent une réalité. La part prise par les droits de l'homme dans les relations internationales est devenue incontournable, a relevé quant à lui le président de la 62e de l'Assemblée générale des Nations Unies, Srgjan Kerim, également dans un message vidéo.

La présidente de la conférence, Shamina de Gonzaga, a souligné que l'objectif de la conférence n'était pas de réécrire une déclaration déjà existante ou d'en écrire une nouvelle, mais bien de réaffirmer la déclaration adoptée en 1948.

Le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a quant à lui souligné la contribution indispensable des représentants de la société civile dans la promotion des droits de l'homme et les a exhorté à intensifier leurs efforts dans ce domaine. Selon l'ancienne ministre française, Simone Veil, face à la raison d'État, les ONG ont un rôle fondamental à jouer pour défendre des intérêts que les Etats ne défendent pas. Elle a lancé un appel afin que la Conférence de suivi qui doit se tenir à Genève l'an prochain - huit ans après la Conférence contre le racisme de Durban - ne soit pas l'objet de dérives similaires à celles auxquelles on avait pu assister en 2001 à Durban.

De son côté, le directeur de la division du Conseil des droits de l'homme et des traités au Haut Commissariat aux droits de l'homme, Bacre Ndiaye, a jugé nécessaire de dénoncer les attaques de ceux qui contestent, au nom de spécificités culturelles, le caractère universel des normes énoncées dans la Déclaration universelle. La volonté de certains d'imposer un concept de diffamation des religions qui restreindrait la liberté d'expression est en contradiction avec le principe d'universalité inhérent aux droits de l'homme, a renchéri la Secrétaire d'Etat française chargée des droits de l'homme, Rama Yade.