L'actualité mondiale Un regard humain

VIH/sida et tuberculose: il faut des soins spécifiques pour les toxicomanes

VIH/sida et tuberculose: il faut des soins spécifiques pour les toxicomanes

media:entermedia_image:818dd246-10cc-44ae-b0a8-087ac1507bfb
Les toxicomanes, en particulier les consommateurs de drogues injectables, doivent recevoir des soins ciblés afin qu'ils puissent effectivement bénéficier de la prévention et des traitements contre le VIH/sida et la tuberculose, affirme lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les toxicomanes, en particulier les consommateurs de drogues injectables, doivent recevoir des soins ciblés afin qu'ils puissent effectivement bénéficier de la prévention et des traitements contre le VIH/sida et la tuberculose, affirme lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« La tuberculose est l'une des principales causes de décès chez les personnes atteintes du VIH/sida, mais les consommateurs de drogues séropositifs sont confrontés à la stigmatisation, à la discrimination et à de nombreux obstacles qui les empêchent d'avoir accès à des traitements qui leur sont vitaux », explique un communiqué publié à l'occasion de la conférence internationale sur le sida réunie à Mexico du 3 au 8 août 2008.

Le but est notamment d'améliorer l'accès aux médicaments antirétroviraux et à l'isoniazide pour les consommateurs de drogues séropositifs.

« La thérapie préventive par l'isoniazide réduit de manière significative le risque de tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH/sida, mais elle n'est pas largement utilisée », souligne l'OMS. « Même lorsque la thérapie préventive par l'isoniazide est disponible, les agents de santé et les travailleurs de proximité rencontrent de grandes difficultés pour dispenser des soins complets aux toxicomanes souvent marginalisés par l'absence de domicile, la pauvreté, l'incarcération, par l'hostilité de l'opinion publique ou celle des autorités ».

Ces facteurs contribuent à la transmission de la tuberculose, du VIH/sida, et constituent également un obstacle au traitement de ces infections et de la toxicomanie.

Le VIH/sida affaiblit le système immunitaire de la personne affectée. De ce fait, les personnes vivant avec le VIH/sida courent jusqu'à 50 fois plus de risques de contracter la tuberculose au cours de leur vie que les personnes séronégatives.

Sans traitement approprié, la majorité des personnes vivant avec le VIH/sida meurent dans un délai de deux à trois mois après avoir contracté la tuberculose. En 2006, 230.000 personnes sont décédées du fait d'infections simultanées VIH/sida-tuberculose. Bon nombre de ces décès auraient pu être évités.

La consommation à risque de drogues par injection est désormais l'une des principales voies de transmission du VIH/sida. À l'exclusion de l'Afrique, près d'une nouvelle infection due au VIH/sida sur trois peut être attribuée à la consommation à risque de drogues injectables dans le reste du monde. Dans certaines zones d'Europe orientale et d'Asie centrale, ce chiffre s'élève à deux infections sur trois. Dans certaines parties d'Europe orientale, les chercheurs ont observé une corrélation significative entre VIH/sida et tuberculose multi-résistante.