Géorgie-Abkhazie : Ban Ki-moon appelle à préserver le cessez-le-feu
Ban Ki-moon appelle dans un rapport rendu public lundi les parties impliquées dans le conflit entre la Géorgie et l'Abkhazie à préserver le cessez-le-feu alors qu'une recrudescence des tensions a été constatée au cours des derniers mois.
« Après une période de stabilité relative pendant l'hiver, les quatre derniers mois ont vu une résurgence des tensions, découlant notamment de désaccords évidents sur ce qui constitue l'observation ou la violation du régime de cessez-le-feu », écrit le Secrétaire général.
« Compte tenu des termes de l'Accord de Moscou et de la volatilité de la situation générale s'agissant du Processus de paix entre la Géorgie et l'Abkhazie, je mets l'accent sur la nécessité pour toutes les parties concernées de respecter le régime de séparation des forces de la manière la plus rigoureuse qui soit sur terre, en mer et dans les airs, la force de maintien de la paix de la CEI (Communauté d'Etats indépendants, alliance de onze ex-républiques soviétiques) ayant la responsabilité d'en assurer l'application », ajoute-t-il.
« Je suis conscient que la partie géorgienne a demandé à plusieurs reprises que le mécanisme de maintien de la paix soit modifié, mais tant que ce problème et d'autres ayant trait au processus de paix Géorgie-Abkhazie font l'objet de pourparlers, je demande à toutes les parties prenantes de préserver l'intégrité du régime de cessez-le-feu », affirme M. Ban dans le rapport.
« Après une série d'incidents récents, j'appelle la partie abkhaze à respecter la liberté de circulation de la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) et la partie géorgienne à faire en sorte que la force de maintien de la paix de la CEI puisse librement circuler dans les zones dont elles sont respectivement responsables », ajoute-t-il.
Le Secrétaire général se dit préoccupé par la récente série d'attentats à l'explosif et par l'impact que pourrait avoir « cette violence gratuite et sans précédent » sur un processus de paix fragile.
Il relève également une escalade des tensions entre la Géorgie et la Russie, « la Géorgie accusant la Russie d'accélérer l'annexion de l'Abkhazie et la Russie blâmant la Géorgie de se préparer à mener de façon imminente une opération militaire en Abkhazie. » Ces tensions ont un impact sur le conflit Géorgie-Abkhazie. Dans ce contexte, M. Ban juge « essentiel de maintenir le consensus international si l'on veut remettre le processus de paix sur ses rails. »
La MONUG, dont le mandat a été prorogé par le Conseil de sécurité jusqu'au 15 octobre 2008, compte 130 observateurs militaires et 15 policiers.