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Ban Ki-moon préoccupé par l'insécurité qui règne toujours au Tchad

Ban Ki-moon préoccupé par l'insécurité qui règne toujours au Tchad

Des gendarmes tchadiens fouillent des réfugiés arrivés du Darfour (Soudan).
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se dit « profondément préoccupé » par l'insécurité qui continue de régner au Tchad dans un rapport au Conseil de sécurité publié jeudi et rappelle que seul un véritable dialogue politique entre le gouvernement tchadien et les groupes d'opposition peut régler durablement le conflit dans ce pays.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se dit « profondément préoccupé » par l'insécurité qui continue de régner au Tchad dans un rapport remis jeudi au Conseil de sécurité et rappelle que seul un véritable dialogue politique entre le gouvernement tchadien et les groupes d'opposition peut régler durablement le conflit dans ce pays.

« Je suis profondément préoccupé par les incursions répétées auxquelles se livrent les rebelles au Tchad et par l'insécurité qui continue de régner dans le pays », dit-il dans ce rapport. « La précarité des conditions de sécurité a empêché l'acheminement de l'aide humanitaire, en particulier depuis l'assassinat du directeur de l'organisation Save the Children, survenu le 1er mai. Je condamne une nouvelle fois cet acte criminel et exhorte toutes les parties à accorder aux humanitaires un accès sans restriction à l'est du Tchad », ajoute-t-il.

Selon le Secrétaire général, « seul un véritable dialogue politique entre le gouvernement tchadien et les groupes d'opposition armés et non armés, associé au rétablissement des relations entre Khartoum et N'Djamena, peut régler durablement le conflit au Tchad ».

Les efforts visant à favoriser le dialogue politique ont donné des résultats mitigés au cours des derniers mois. « Si le dialogue entre le gouvernement et les partis politiques a bien été relancé dans le cadre de l'accord du 13 août 2007, aucun progrès n'a été accompli dans l'ouverture d'un tel dialogue avec les groupes d'opposition armés tchadiens », relève-t-il.

Il exhorte également les gouvernements tchadien et soudanais à appliquer pleinement l'accord de Dakar du 13 mars et à prendre des mesures aux fins de la normalisation de leurs relations.

Ban Ki-moon, qui se félicite du degré de coopération entre le gouvernement tchadien, la Mission des Nations Unies en République centrafricaine et au Tchad (MINURCAT) et la Force de l'Union européenne (EUFOR Tchad/République centrafricaine), juge primordial que le gouvernement tchadien achève sans tarder la mise en place du cadre juridique nécessaire aux fins du déploiement du Détachement intégré de sécurité (DIS).

Selon lui, la formation dispensée par la MINURCAT aux formateurs et au commandement du DIS est un bon départ sur la voie du renforcement des capacités du DIS en matière de maintien de l'ordre dans les camps de réfugiés et dans les zones où s'installent les personnes déplacées. Mais, « la Mission, le gouvernement et l'EUFOR devraient désormais redoubler d'efforts pour rattraper le retard pris dans la phase suivante de la formation de l'élément principal du DIS », ajoute-t-il.