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L'ONU demande une nouvelle coopération internationale pour affronter l'insécurité économique

L'ONU demande une nouvelle coopération internationale pour affronter l'insécurité économique

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Face aux sévères restrictions de crédit, à l'inflation galopante et aux emplois précaires, l'ONU appelle dans son dernier rapport sur la situation économique et sociale dans le monde à une nouvelle réflexion sur les politiques pour faire face à l'insécurité économique.

« Ce rapport est un appel pour une nouvelle coopération internationale, un nouveau Bretton Woods, un nouveau Plan Marshall, et un nouveau New Deal », a lancé Jomo Kwame Sundaram, Sous-Secrétaire général chargé du développement économique, à l'occasion d'une conférence de presse.

Publié par le Département des affaires économiques et sociales, le rapport signale que l'insécurité est ressentie avec une acuité particulière dans les pays les plus pauvres, tandis que l'optimisme récent s'est changé en anxiété devant la sévère perte de vitesse qu'accuse l'économie mondiale.

« Alors que le travail de l'ONU s'attaque le plus souvent à des problèmes liés à l'insécurité politique, il est important de reconnaître la relation qui peut exister entre l'insécurité politique et d'autres types d'insécurité, notamment l'insécurité économique », a ajouté le Sous-Scrétaire.

Pour Jomo Kwame Sundaram, les insécurités économiques cumulées au cours des dernières décennies ont culminé en une « parfaite tempête » dont l'actuelle crise alimentaire est l'illustration la plus flagrante.

Le nouveau rapport, intitulé "La situation économique et sociale dans le monde, 2008 –– Remédier à l'insécurité économique", aborde des questions macroéconomiques, notamment les conséquences des chocs boursiers et les mesures que les pays appliquent pour tenter de se protéger de l'instabilité des marchés.

Il examine également les répercussions économiques des désastres climatiques, des guerres civiles et du redressement post-conflit, rappelant que l'économie fait partie intégrante des conditions nécessaires pour établir la paix.

Ce document signale, par exemple, que face à cette situation d'insécurité économique, la population a tendance à centrer ses efforts sur le court terme et non plus à investir dans l'avenir, ce qui risque de provoquer des instabilités politiques.

Il fait également part de certains paradoxes, notamment la stagnation actuelle des taux moyens d'investissement, comparée aux importants flux d'investissement financier dans le monde.

Parmi ses recommandations, le rapport souligne l'importance d'appliquer dans les pays en développement une politique macroéconomique plus centrée sur le développement et moins sur la stabilisation de l'inflation.

Il rappelle également la nécessité de mettre en place des systèmes de contrôle multilatéraux et d'améliorer la réglementation des mécanismes financiers.