B. Lynn Pascoe demande le report des élections au Zimbabwe
« Quatre jours avant le scrutin prévu du 27 juin, la situation s'est détériorée pour atteindre des niveaux alarmants et un nouveau degré de gravité. Cette vaste campagne d'intimidation et de menace est contraire à l'esprit même des élections », a-t-il expliqué, signalant qu'au lieu de permettre une compétition libre et transparente, le climat actuel était marqué par la peur, l'hostilité et les attaques contre l'intégrité physique des citoyens zimbabwéens.
Dans de telles circonstances, la tenue du scrutin ne ferait qu'accroître les divisions et n'aboutirait qu'à un résultat discrédité, a-t-il estimé.
M. Pascoe a appelé à la cessation de « toutes les formes de violence, d'intimidation et d'obstruction » et a estimé que l'élection devrait être reportée à une date appropriée.
« Le Gouvernement du Zimbabwe doit garantir que les conditions d'un processus crédible sont en place », a-t-il ajouté, pour ensuite exhorter les parties à immédiatement engager des pourparlers en vue d'établir les conditions d'élections libres et équitables.
Par ailleurs, le représentant permanant des Etats-Unis, Zalmay Khalilzad, qui occupe la présidence tournante du Conseil pour le mois de juin, a fait lecture d'une déclaration
présidentielle qui condamne également la campagne de violence menée à l'encontre de l'opposition politique au Zimbabwe.
« Le Conseil regrette que la campagne de violence et les restrictions imposées à l'opposition politique aient rendu impossible la tenue d'une élection libre et régulière le 27 juin. Le Conseil note que les résultats des élections législatives du 29 mars 2008 devront être respectés » a-t-il notamment indiqué.
Zalmay Khalilzad s'est également déclaré préoccupé par l'incidence de la situation au Zimbabwe sur la région ainsi que par la gravité de la situation humanitaire dans le pays.