Assemblée générale : le président élu prône la démocratisation des Nations Unies

« J'espère que ma présidence répondra à cette clameur inhabituelle qui est soulevé dans le monde et qui demande une plus grande démocratisation de l'ONU. C'est cela mon objectif principal, » a indiqué Miguel d'Escoto Brockmann lors d'une conférence de presse organisée à l'issue du vote. « Parler de la démocratie est une chose, mais il est préférable de la mettre en pratique dès maintenant. »
Le président élu a indiqué qu'il comptaut ainsi porter une attention particulière sur le fonctionnement du Conseil de sécurité, de l'ECOSOC, des institutions de Bretton Woods et de l'Assemblée générale.
Evoquant les expériences « traumatiques » provoquées par la flambée du prix du carburant et de la nourriture, il a estimé que « l'égoïsme nous a fait tomber dans un terrible bourbier dans lequel le monde s'enfonce peu à peu. Nous devons faire la transition indispensable de la logique du 'moi' à la logique du 'nous' ».
Questionné au sujet des paroles parfois acides qu'il a eu autrefois à l'égard des États Unis, Miguel a indiqué qu'il ne veut pas que « les souvenirs du passé deviennent des obstacles à l'unité à laquelle nous aspirons, surtout à une époque au cours de laquelle ce que le peuple américain espère le plus c'est le changement. »
« Nous devons changer nos principes en défense de la vie, être solidaires et reconnaitre que nous sommes tous frères et surs. Nous survivrons ou nous succomberons ensemble. »
Prête et ingénieur de formation, Miguel d'Escoto Brockmann, ou Père Miguel, a longuement appuyé le Front Sandiniste de libération national du Nicaragua dans sa lutte pour renverser le régime dictatorial du président Anastasio Somoza. Il a occupé le poste de ministre de la Défense du Nicaragua de 1979 à 1990 et est actuellement membre du Conseil Sandiniste national et Conseiller spécial en affaires étrangères auprès du président Daniel Ortega Saavedra.