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Zimbabwe : Louise Arbour, inquiète devant les violences politiques, demande leur arrêt

Zimbabwe : Louise Arbour, inquiète devant les violences politiques, demande leur arrêt

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Louise Arbour, la Haut Commissaire aux droits de l'homme, s'est déclarée hier « alarmée » par les informations faisant état d'une violence continue au Zimbabwe depuis le résultat des élections présidentielles. Ces actes de violence seraient le fait de différents groupes politiques, y compris ceux favorables au gouvernement en place.

La Haut Commissaire aux droits de l'homme, Louise Arbour, s'est déclarée hier « alarmée » par les informations faisant état de la poursuite des violences au Zimbabwe depuis le résultat des élections présidentielles. Ces actes de violence seraient le fait de différents groupes politiques, notamment ceux favorables au gouvernement en place.

« Je suis particulièrement inquiète au sujet des menaces, intimidations, abus et violences qui m'ont été rapportés et qui étaient dirigés contre des organisations non-gouvernementales, des observateurs électoraux, des défenseurs des droits de l'homme et d'autres représentants de la société civile », a déclaré hier Louise Arbour à Genève.

« L'information reçue laisse entrevoir l'émergence d'un type de violence politique infligée principalement, mais pas seulement, aux partisans du parti d'opposition MDC dans les campagnes. Mais il y a aussi des informations concernant des partisans du MDC qui auraient recours à la violence et à l'intimidation », a-t-elle expliqué.

Louise Arbour a demandé aux dirigeants politiques de tous bords de maîtriser leurs partisans et de renoncer ouvertement à l'usage des menaces et de la violence contre leurs opposants.

« Si la tolérance et le respect des droits de l'homme continuent leur déclin, les conséquences pour tous les Zimbabwéens seront graves et causeront davantage de problèmes aux pays voisins », a-t-elle prévenu, avant de souligner que si les violations systématiques des droits de l'homme persistaient, elles saperaient les efforts soutenus nationalement et régionalement pour résoudre la crise politique actuelle.

La Haut Commissaire aux droits de l'homme a appelé le gouvernement et les forces légitimes de sécurité à s'acquitter de leurs fonctions « de manière non-partisane », afin de restaurer l'État de droit, et de garantir la protection de tous, sans considération de leur allégeance politique.