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La crise au Zimbabwe met en jeu la crédibilité de la démocratie en Afrique, affirme Ban Ki-moon

La crise au Zimbabwe met en jeu la crédibilité de la démocratie en Afrique, affirme Ban Ki-moon

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Le Conseil de sécurité s'est réuni aujourd'hui pour un débat public en présence du Secrétaire général, de chefs d'Etat et de gouvernement sur la question de la paix et de la sécurité en Afrique.

Au cours des 15 mois à la tête de l'ONU, « j'ai consacré plus de temps aux questions africaines qu'à aucun autre continent », a rappelé aujourd'hui Ban Ki-moon en présence du président de l'Afrique du Sud, Thabo Mbeki, dont le pays préside au mois d'avril le Conseil de sécurité.

La séance se tenait aussi en présence du président Kikwete, de la Tanzanie, qui assume la présidence de l'Union africaine (UA), ainsi que d'Alpha Oumar Konaré, président sortant de la Commission de l'Union africaine. Ce dernier sera remplacé par Jean Ping, du Gabon, ancien président de l'Assemblée générale de l'ONU.

Ban Ki-moon s'est félicité de l'annonce de la formation d'un nouveau gouvernement au Kenya.

« Maintenant que les questions à court terme sur le partage du pouvoir ont été réglées, j'appelle toutes les parties à répondre aux questions à long-terme à l'origine de la crise », a affirmé le Secrétaire général (voir communiqué de l'ONU).

Ban Ki-moon a aussi exprimé sa « profonde préoccupation face à l'incertitude liée à la non-publication des résultats de l'élection au Zimbabwe ».

« Si une solution transparente n'est pas trouvée pour sortir de cette impasse, la situation pourrait se détériorer », a prévenu le Secrétaire général.

« Les autorités du Zimbabwe et les pays de la région insistent sur le fait que ces questions doivent être réglées de façon régionale, mais la communauté internationale les observe et continue d'attendre des mesures décisives », a-t-il lancé.

« La crédibilité du processus démocratique en Afrique pourrait être en jeu. S'il y a un second tour des élections, elles doivent être menées de façon transparente et équitable, en présence d'observateurs internationaux », a insisté Ban Ki-moon.

Ce dernier a exhorté la Communauté de développement de l'Afrique australe à poursuivre ses efforts.

Le Secrétaire général a par ailleurs salué l'approfondissement des relations entre l'UA et l'ONU.

Il a notamment salué « la réunion conjointe du Conseil de sécurité de l'ONU et du Conseil de paix et de sécurité de l'UA, le second du genre, et le premier au Siège de l'ONU à New York », qui aura lieu demain.