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Ouest-Darfour : les attaques contre les civils violent le droit international, affirme un rapport de l'ONU

Ouest-Darfour : les attaques contre les civils violent le droit international, affirme un rapport de l'ONU

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Les attaques commises en janvier et février contre quatre villages dans l'Ouest du Darfour constituent des violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme, affirme un rapport publié aujourd'hui par le Haut Commissariat aux droits de l'homme et par l'Opération conjointe ONU/Union africaine au Darfour (MINUAD).

Les attaques commises en janvier et février contre quatre villages dans l'Ouest du Darfour constituent des violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme, affirme un rapport publié aujourd'hui par le Haut Commissariat aux droits de l'homme et par l'Opération conjointe ONU/Union africaine au Darfour (MINUAD).

« Ces actions ont violé le principe de distinction reconnu dans le droit international humanitaire, en ne distinguant pas les civils des cibles militaires. Par ailleurs, l'ampleur de la destruction des biens civils, notamment ceux indispensables à la survie de la population civile, donne à penser que les dégâts faisaient partie de la stratégie militaire », indique un communiqué publié aujourd'hui à Genève.

Commises par les forces armées soudanaises et des milices, les attaques de Saraf Jidad, par trois fois en janvier, et celles de Sirba, Silea et Abu Suruj en février, ont fait 115 victimes et provoqué le déplacement d'environ 30.000 personnes.

Le rapport fait aussi état de pillages et d'informations « consistantes et crédibles » sur des viols commis par des hommes armés.

Par ailleurs, le Représentant spécial adjoint de la MINUAD Henry Anyidoho s'est rendu à Silea pour y évaluer la situation sécuritaire ainsi que la possibilité de déployer la Mission dans la zone.

« La protection des civils est notre priorité. Nous ne vous abandonnerons pas », a-t-il dit à des personnes âgées restées sur les lieux, selon un communiqué publié aujourd'hui à El-Fasher.

La MINUAD, qui n'en est encore qu'à ses débuts, a augmenté le nombre de patrouilles dans la zone.