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Darfour : La MINUAD espère disposer de 90% de ses forces d'ici fin 2009

Darfour : La MINUAD espère disposer de 90% de ses forces d'ici fin 2009

Un convoi de la MINUAD au Darfour.
Le Commandant de la force de l'Opération hybride UA-ONU au Darfour (MINUAD), le général Martin Luther Agwai, a déclaré jeudi qu'il espérait disposer de 90% de ses forces d'ici à la fin de 2009 afin d'être en mesure de remplir sa mission.

Le Commandant de la force de l'Opération hybride UA-ONU au Darfour (MINUAD), le général Martin Luther Agwai, a déclaré jeudi qu'il espérait disposer de 90% de ses forces d'ici à la fin de 2009 afin d'être en mesure de remplir sa mission.

Lors d'une conférence de presse à New York, il a estimé que les troupes de la MINUAD étaient « comme des tâches sur un buvard » qu'il fallait désormais relier entre elles. Il a regretté l'absence d'engagement des Etats Membres des Nations Unies à fournir des hélicoptères, mais a salué la décision récente de l'Éthiopie de livrer cinq appareils.

La MINUAD a été créée le 31 juillet 2007 et commencé son déploiement au début de 2008 pour contribuer au rétablissement des conditions de sécurité au Darfour et à la protection des populations civiles. Au 30 juin 2009, 16.435 personnels en uniforme étaient déployés sur le terrain, 969 membres du personnel civil international, 2.164 personnels civils locaux et 348 volontaires des Nations Unies.

Le général Agwai a jugé impossible actuellement d'assurer la protection de tous les camps de réfugiés et de déplacés, ce qui l'oblige à établir une liste de priorités, selon des critères d'urgence et de taille des camps. Pour illustrer l'implication des Casques bleus, il a indiqué que ceux-ci distribuaient chaque jour 40.000 litres d'eau dans le seul camp de Zam Zam.

Toutefois, il a estimé que la situation au Darfour n'était « pas aussi grave qu'on s'y attendait », et ce « grâce au travail de médiation sur le terrain qui a amené de nombreux groupes à cesser le combat, à démobiliser des enfants et à rejoindre le processus de négociation ».

Ces efforts ont permis de faire baisser le nombre des victimes « à moins de 150 par mois, alors que nous étions à plusieurs centaines, voire plusieurs milliers par mois dans le passé », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le commandant de la force de la MINUAD a estimé que le mandat d'arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du président soudanais Omar al-Bashir avait rendu « les choses plus difficiles sur le terrain » et avait notamment « ralenti le processus de négociation ». Néanmoins, selon lui, la décision de l'Union africaine de ne pas appuyer ce mandat n'a « pas changé la façon dont la mission est menée sur le terrain ».

La CPI a délivré le 4 mars dernier un mandat d'arrêt à l'encontre du Président soudanais pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis contre les populations au Darfour.