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Stupéfiants : l'ONUDC recommande de mettre l'accent sur une approche sanitaire

Stupéfiants : l'ONUDC recommande de mettre l'accent sur une approche sanitaire

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Pour contrôler davantage la consommation de stupéfiants, il faut adopter une approche multilatérale et accorder davantage d'importance aux questions de santé, a plaidé Antonio Maria Costa, le directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.

Pour contrôler davantage la consommation de stupéfiants, il faut adopter une approche multilatérale et accorder davantage d'importance aux questions de santé, a plaidé Antonio Maria Costa, le directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime.

« Le contrôle des stupéfiants pâtit d'un problème d'image : trop de crimes liés à la drogue, trop de gens en prison, et trop peu dans les services de soins, trop peu de ressources pour les traitements préventifs et la réhabilitation, trop d'éradication de cultures, et pas assez d'éradication de la pauvreté », a affirmé Antonio Maria Costa devant la 51ème session de la Commission des stupéfiants des Nations Unies, selon un communiqué publié aujourd'hui à Vienne.

Il a cependant relevé les avancées qui ont été réalisées, notamment la réduction drastique des cultures d'opiacées dans le monde (à l'exception de l'Afghanistan) et la consommation des stupéfiants `limitée´ à 5% de la population adulte mondiale – contre 5 à 6 fois plus pour le tabac et l'alcool.

Il y a davantage de personnes touchées par le VIH/SIDA que de grands consommateurs de drogues – 25 millions, soit moins de 0,5% de la population mondiale, a indiqué Antonio Maria Costa.

En rappelant que l'addiction est une maladie qui peut être soignée, le directeur de l'ONUDC a exhorté les pays à s'engager en faveur de la prévention et des traitements.

« L'éradication de la pauvreté doit aller de pair avec l'éradication des cultures de la drogue », a-t-il aussi affirmé en appelant à soutenir les pays qui doivent faire face au trafic de stupéfiants.

Mais « si les drogues tuent, je en crois pas que nous devons tuer pour les drogues », a-t-il lancé en s'adressant aux pays qui réservent la peine de mort à la criminalité liée aux stupéfiants.

Il a enfin appelé la société civile à se mobiliser contre la consommation de substances psychotropes, et à rejeter, voire à boycotter, les entreprises et les médias qui utilisent des célébrités qui mettent en avant leur addiction.