Myanmar : le rapporteur spécial de l'ONU demande le soutien continu de la communauté internationale
Au terme de sa visite de cinq jours au Myanmar, Paulo Sérgio Pinheiro, le Rapporteur spécial de l'ONU pour le Myanmar, a insisté sur le fait que sa mission s'inscrivait dans un processus plus long, et ne constituait pas un événement unique. Il a aussi indiqué qu'il restait en contact avec les autorités du pays, qu'il a remerciées de l'avoir autorisé à visiter le pays.
« Il ne s'agit pas, à proprement parler, d'une mission d'enquête », a souligné Paulo Sérgio Pinheiro lors de la conférence de presse qu'il a tenue aujourd'hui au Centre de conférences de l'ONU à Bangkok. Cinq jours et une petite équipe de trois collègues ne sont pas suffisants pour établir les faits, a-t-il expliqué, en rappelant que sa mission, à l'invitation du Gouvernement, était la première depuis quatre ans, et qu'elle avait eu pour objectif d'examiner la crise intérieure qui a secoué le pays aux mois d'août et septembre derniers.
Le programme a été établi et les rencontres organisées par les autorités, a expliqué le Rapporteur spécial, qui a cependant exprimé sa satisfaction d'avoir pu rencontrer des représentants d'organisations de la société civile, visiter des prisons et s'entretenir avec des prisonniers. Il a aussi déclaré qu'il resterait en contact avec les autorités, auxquelles il a demandé des détails sur certains dossiers concernant des personnes détenues ou disparues.
Au sujet des détentions, je demande aux autorités de permettre le retour du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a-t-il lancé.
Le Rapporteur spécial a par ailleurs regretté de ne pas avoir pu s'entretenir avec l'opposante Daw Aung San Suu Kyi.
Interrogés par les journalistes, Paulo Sérgio Pinheiro a refusé de dévoiler la teneur de ses entretiens avec des représentants d'organisations et des détenus. Cela serait contraire à mon rôle, a-t-il expliqué.
Il a ajouté que les résultats complets de sa mission et ses recommandations seraient publiés dans son rapport au Conseil des droits de l'homme, qu'il présentera le 11 décembre prochain.