Darfour : Jan Eliasson lance un avertissement à la veille des pourparlers de Tripoli
Lors d'une conférence de presse au siège de la Mission des Nations Unies au Soudan (UNMIS), l'Envoyé spécial de l'ONU pour le Darfour Jan Eliasson et le Conseiller pour l'Union africaine Sam Ibok ont présenté le travail réalisé par la médiation UA-ONU en préparation des pourparlers sur le Darfour, qui débuteront le 27 octobre en Libye.
« Jan Eliasson a indiqué qu'il avait eu une série d'entretiens à Khartoum avec un certain nombre de membres du gouvernement », a annoncé la porte-parole adjointe du Secrétaire général lors du point de presse aujourd'hui à New York (webcast).
L'Envoyé spécial de l'ONU a aussi déclaré qu'il avait participé à une rencontre avec des représentants des partenaires régionaux, tels que le Tchad, l'Egypte, l'Erythrée et la Libye, afin de finaliser la préparation des pourparlers le 27 octobre prochain. Non seulement la réunion a été « positive », mais elle également servi à démontrer une forte unité dans les objectifs poursuivis, a-t-il ajouté.
Jan Eliasson a par ailleurs exprimé sa « grande préoccupation » devant la situation sécuritaire sur le terrain et la récente escalade militaire. Il faut mettre un terme au cercle vicieux de la violence et créer un environnement propice aux discussions, a-t-il insisté.
La médiation continue son travail sur l'avancée du processus politique, et les pourparlers commenceront comme prévu, a-t-il ajouté, avant de souligner que tout retard serait « tragique », car il impliquerait que plus de sang soit versé.
L'Envoyé spécial espère que le premier résultat soit une déclaration formelle de l'arrêt des hostilités. Des invitations à participer aux pourparlers seront envoyées dans les prochains jours à différentes parties, signataires ou non de l'Accord de paix, et à des représentants de la société civile qui, espère-t-il, répondront bientôt afin que la médiation puisse établir la liste des participants la semaine prochaine.
Jan Eliasson espère par ailleurs que les pourparlers enverront un signal positif aux personnes déplacées et à la population concernant les questions de sécurité et de compensation.