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Assemblée générale : les inégalités fustigées comme &#39choquantes&#39 et &#39dangereuses&#39

Assemblée générale : les inégalités fustigées comme &#39choquantes&#39 et &#39dangereuses&#39

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« Choquantes sur le plan moral », mais aussi « dangereuses » en ce qu&#39elles alimentent l&#39extrémisme, les inégalités et le caractère « déséquilibré » du commerce international et de la gouvernance financière et internationale, qui maintient dans la pauvreté et l&#39insécurité des millions de personnes, figuraient en bonne place des thèmes abordés vendredi au débat général.

David Miliband, Secrétaire d'Etat aux affaires étrangères et aux affaires du Commonwealth, a souligné la plus grande menace à la stabilité et à la prospérité dans le monde: la menace des inégalités au niveau planétaire. Elles ne sont pas seulement choquantes sur le plan moral, elles sont aussi dangereuses car elles alimentent l'extrémisme, a-t-il souligné.

Il a estimé que le Cycle de Doha devait être mené à son terme dès cette année, ce qui était un objectif réaliste selon lui.

La réduction de la pauvreté passe par des marchés ouverts, selon lui, ainsi que par la mise en place de régimes démocratiques et transparents avec des services universels de santé et d'éducation. A cet égard, l'action au niveau national ne suffit pas, elle doit s'accompagner à son avis d'une coopération bilatérale et multilatérale sous les auspices de l'ONU.

Concernant l'Iran, le Représentant britannique a souligné que si ce pays voulait avoir un rôle de premier plan et être respecté il devait cesser de soutenir les groupes terroristes en Iraq et en Afghanistan, et arrêter de défier trois résolutions du Conseil de sécurité concernant son programme nucléaire.

Au Zimbabwe, une action de l'ONU était à son pays nécessaire pour inverser le cycle de la dévastation sociale et économique affligeant ce pays.

Enfin, le Représentant britannique a évoqué les changements climatiques qui présentent, selon lui, la plus grande menace à long terme.

Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères d'Antigua-et-Barbuda, Winston Baldwin Spencer, a fustigé le caractère déséquilibré du commerce international et de la gouvernance financière et internationale, qui maintient dans la pauvreté et l'insécurité des millions de personnes.

Il a estimé que les nations développées paieraient d'une façon ou d'une autre les conséquences de la paupérisation des sociétés les plus pauvres.

Le Premier ministre s'est aussi inquiété de la prolifération des crimes dans les Caraïbes, liés notamment au trafic de stupéfiants à destination de l'Amérique du Nord et de l'Europe.

Il a souhaité que l'on puisse avancer sur la question des réparations des dommages causés par 500 ans d'esclavage et de colonialisme, de façon à ce que ceux qui ont profité de ce crime soient appelés à répondre des conséquences qui subsistent aujourd'hui. Il a souhaité que cette question soit inscrite à l'ordre du jour des Nations Unies.

Le Premier ministre de la République de Maurice, Navinchandra Ramgoolam a appelé à « des mesures plus sévères contre la junte militaire birmane, rappelant que son gouvernement avait pris la décision de ne plus acheter de riz au Myanmar dès 1997.

Il s'est dit « favorable à une « approche commune mais différenciée » des changements climatiques » et à la mise en place d'un fonds spécial pour ces pays, afin de leur permettre de mettre en ?uvre des mesures d'adaptation équivalentes à celles adoptées dans le cadre du Fonds spécial pour les pays les moins avancés prévues par le Fonds pour l'environnement mondial.

Il s'est dit favorable à l'attribution de deux sièges permanents et cinq sièges non permanents à l'Afrique au Conseil de sécurité, ainsi que d'un siège permanent à l'Inde.

Il a par ailleurs réitéré l'appel de son pays au Royaume-Uni pour qu'un dialogue puisse s'engager dans le but de permettre à Maurice d'exercer sa souveraineté sur l'archipel des Chagos. Il s'est aussi félicité des progrès enregistrés par la Commission franco-mauricienne concernant la souveraineté sur Tromelin.

Le Premier ministre, Ministre des finances, des affaires extérieures, des affaires intérieures et de la sécurité nationale de Sainte-Lucie, Stephenson King, a fait part des efforts de son pays pour lutter contre le fléau du VIH/sida, mais a admis qu'elle demeurait un défi important pour Sainte-Lucie.

Il a déploré que l'assistance en faveur des pays en développement ait décliné en 2006 et que cette aide continue de faire l'objet de conditions imposées par les donateurs qui ne respectent pas les priorités nationales fixées par les pays en développement.

S'agissant des changements climatiques, le Premier ministre a souligné que, pour les petits États insulaires, cette question était directement liée à leur développement et menaçait leurs sécurités sociale, économique et politique.

Le Premier ministre de la République du Monténégro, ?eljko ?turanovic, s'est déclaré convaincu que l'avenir de son pays et des Balkans occidentaux se situait dans le cadre européen et souligné l'importance des négociations sur le Kosovo.

En tant que pays en plein développement, la République du Monténégro attend avec une impatience toute particulière les conclusions des négociations menées dans le cadre du Cycle de Doha, a-t-il dit.

Le Premier ministre, Ministre des finances, du plan, du développement économique, du travail, de l'information, des affaires judiciaires et des affaires de Saint-Vincent-et-les Grenadines, Ralph Gonsalves, a souligné que la majorité des infrastructures de son pays se situaient, en raison de la géographie de l'État, à quelques centimètres seulement du niveau de la mer et près du littoral et qu'ils pourraient être effacés par l'inexorable montée du niveau de la mer.

Il a plaidé pour un fonds d'adaptation pour les pays les plus touchés d'Afrique, d'Asie, des Caraïbes, d'Amérique latine et du Pacifique.

Il a affirmé que son gouvernement était fermement aux côtés du peuple du Myanmar dans sa lutte pour la démocratie. Il a d'autre part défendu le droit de Taiwan de participer aux activités des Nations Unies et autres entités internationales.

José Maria Neves, Premier ministre du Cap-Vert, a fait valoir les responsabilités inégales des États qui sont la cause des changements climatiques. Il a précisé que son pays n'avait ni les moyens scientifiques, ni les moyens techniques ou financiers d'y faire face.

Il a précisé que son pays devait quitter en 2008 la liste des pays les moins avancés.

Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de l'immigration du Luxembourg, Jean Asselborn, a mis en garde contre un tassement de l'aide publique au développement (APD), indiquant que son pays avait consacré 0,9% de son revenu national brut à l'APD en 2007.

Il s'est félicité de la convocation en 2008 d'une Réunion de haut niveau sur la mise en ?uvre à mi-parcours des Objectifs du Millénaire pour le développement.

Concernant l'action humanitaire et les situations d'urgence, M. Asselborn s'est dit favorable au double principe d'intervention rapide et de prévention, soulignant que ces principes figuraient dans la nouvelle stratégie de gestion des crises humanitaires élaborée par son gouvernement.

Il a par ailleurs lancé un nouvel appel à l'Iran à suspendre toute activité liée à l'enrichissement de l'uranium.

Le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergey V. Lavrov, a estimé que personne ne pouvait s'attaquer seul aux défis mondiaux et qu'aucun diktat ni directoire bipolaire ne pouvait s'arroger la gouvernance mondiale.

Il a plaidé pour un « « directoire collectif des principaux États, qui soit représentatif des différentes dimensions géographiques et de civilisations ».

Il a estimé qu'il fallait recourir plus fréquemment aux capacités de maintien de la paix de l'ONU, en faisant un usage plus efficace du Comité d'état-major.

M. Lavrov a par ailleurs abordé la question du Kosovo pour souligner que le règlement de cette question ne pouvait se faire que dans le cadre du droit international et des négociations. Les mesures unilatérales ne conduiront pas à une paix durable, a-t-il affirmé.

S'agissant de l'Iran, il a attiré l'attention sur le besoin de renforcer le régime de non-prolifération nucléaire, en garantissant aux pays qui le souhaitent la possibilité de développer des programmes d'utilisation pacifique de l'énergie atomique.

Le Ministre a également évoqué la proposition du président Vladimir Poutine de renforcer l'Alliance stratégique euroatlantique afin d'ouvrir la voie à un système ouvert de sécurité collective.

Passant en revue les grands dossiers internationaux, Yang Jiechi, ministre des Affaires étrangères de la République populaire de Chine, a affirmé que son pays poursuivait ses efforts en vue d'une solution pacifique à la question de la péninsule coréenne, notamment dans le cadre des pourparlers à Six.

Il a réaffirmé l'opposition de son pays à la prolifération des armes nucléaires, tout en affirmant que le droit des pays à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire devait être respecté.

Il a aussi rappelé que son pays soutenait la cause des Palestiniens et invité les pays arabes et Israël à engager des négociations sur la base des résolutions des Nations Unies.

De la même manière, il a indiqué que son pays soutenait le dialogue trilatéral entre l'Union africaine, les Nations Unies et le gouvernement soudanais pour résoudre la crise au Darfour, et était favorable à une stratégie à « deux voies » sur la question.

Rappelant l'urgence qu'il y a à réduire les disparités économiques entre le Nord et le Sud, M. Jiechi a indiqué que son pays était favorable à la conclusion rapide des négociations du Cycle de Doha et était opposé au protectionnisme commercial.

Il a évoqué le succès de la coopération entre la Chine et l'Afrique.

Il a rappelé que les émissions de CO2 de son pays ne représentaient qu'un tiers de la moyenne des émissions des pays développés, ce qui n'a pas empêché le gouvernement chinois de s'être fixé des objectifs ambitieux en matière de réduction de l'utilisation de produits polluants et de reforestation.

Il a rappelé que depuis 1993, le Bureau de l'Assemblée générale des Nations Unies avait rejeté l'inclusion des questions relatives à Taiwan dans son programme de travail, ce qui prouvait, à son avis, que cette question était vouée à l'échec.

Le président de la République des Îles Marshall, Kessai Note, a indiqué que son « pays était préoccupé -ou plutôt terrifié- par la question de sa propre survie », demandant à l'Assemblée générale de prendre des mesures urgentes pour mettre un terme à la destruction engendrée par le réchauffement climatique, question qu'il évoque depuis cinq ans. Il a souhaité « l'élaboration et la mise en ?uvre de stratégies d'adaptation » dans ce domaine.

Dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération des armes nucléaires, il a estimé qu'il fallait raviver les efforts collectifs, rappelant que les essais nucléaires menés dans son pays, entre 1946 et 1958 alors que les îles étaient à l'ordre du jour du Conseil de tutelle des Nations Unies, continuaient à hanter la population.

Il a appelé à une assistance « dans la réhabilitation de l'environnement et la prise en charge des besoins médicaux de la population liés à l'exposition aux radiations »

Il a regretté que la pêche illégale et non réglementée continue à menacer la plus grande source de revenus de son pays.

Il a soutenu le moratoire sur la pêche au chalut de fond qui menace, selon lui, la biodiversité des océans.

Le Premier ministre de l'État indépendant de Samoa Tuilaepa Sailele Malielegaoi a « regretté l'attitude de ceux qui exploitent les divisions traditionnelles entre pays développés et en développement, les différences politiques ou idéologiques pour masquer leur manque de volonté ».

Le Premier ministre a signalé que le Conseil économique et social avait, en début d'année, décidé de retirer les Samoa de la catégorie des pays les moins avancés (PMA).

Il a indiqué que cette évolution n'allait pas dispenser son pays de sa vulnérabilité habituelle liée à son caractère insulaire, à l'insuffisance de ses ressources naturelles et à la réalité des catastrophes naturelles.

Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Bulgarie, Ivailo Kalfin, a estimé que le réchauffement aggravait les sérieux problèmes économiques et sociaux auxquels doivent faire face les pays en développement.

Il s'est félicité que la coopération régionale en Europe du Sud-Est ait gagné en force et en vitesse.

Il a soutenu les efforts visant à aboutir à une situation viable et légitime sur le statut du Kosovo, prenant en compte les intérêts et préoccupations des États voisins dans l'intérêt de la sécurité de la région tout entière, en émettant l'espoir que Belgrade et Pristina trouveraient un compromis susceptible d'ouvrir la voie vers leur avenir européen.

Le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn, Cheikh Khalid Bin Ahmed Bin Mohamed Al-Khalifa, a salué l'initiative du président américain George Bush de tenir une conférence internationale sur le Moyen-Orient et a espéré qu'elle permettrait d'entamer une nouvelle étape dans le règlement juste et équitable des questions au c?ur du conflit israélo-arabe.

En ce qui concerne l'Iraq, le ministre des Affaires étrangères a souligné que le peuple et les dirigeants de ce pays avaient la responsabilité première de parvenir à la réconciliation nationale et à la stabilité, plaidant contre l'ingérence.

Par ailleurs, il a affirmé que la stabilité du Liban était une partie intégrale de la sécurité et de la paix dans la région.

Il a aussi déclaré que l'unité du Soudan était un pilier fondamental de l'unité politique, économique et sociale de l'Afrique et s'est félicité que le pays ait autorisé le déploiement d'une force hybride ONU-Union africaine.

Sur la question des armes nucléaires, le représentant a exhorté tous les pays du Moyen-Orient, y compris la République d'Iran, à être plus transparents et à coopérer pleinement avec le Traité de non-prolifération nucléaire afin de renforcer la confiance entre États voisins de la région. Il a aussi demandé qu'Israël place ses établissements nucléaires sous le régime de l'AIEA et devienne partie au TNP.

Le ministre des Affaires étrangères de Singapour, George Yeo, a déclaré que la question prioritaire pour son pays était celle des changements climatiques.

Au même titre que ce phénomène, la lutte contre les pandémies, la lutte contre le terrorisme, le système commercial multilatéral sont des domaines qui nécessitent une meilleure gouvernance mondiale.

Il s'est prononcé pour une réforme du Conseil de sécurité qui tienne compte du poids de pays tels que l'Inde, le Japon, l'Allemagne et le Brésil et de la place de plus en plus importante des organisations régionales.

En outre, la sélection des dirigeants du FMI et de la Banque mondiale devrait être élargie, a-t-il dit.

L'implication des pays de plus petite taille dans les institutions internationales devrait par ailleurs renforcée.

Le ministre des Affaires étrangères de Belarus, Sergei Martynov, a estimé qu'il incombait à l'ONU de lutter non seulement contre le terrorisme, mais également contre la traite des êtres humains et d'impliquer les pays d'origine et de destination des esclaves modernes dans ce combat.

M. Martynov a par ailleurs estimé qu'il était temps, pour les Nations Unies, de réfléchir aux moyens de résoudre le problème de l'énergie. Il est évident, a-t-il affirmé, que notre avenir dépend des sources d'énergie alternatives et renouvelables.

Soulignant la gravité du problème des changements climatiques, il a indiqué que le Belarus était le premier et, pour le moment, le seul pays à avoir lancé, en 2006, un amendement à l'annexe B du Protocole de Kyoto et qu'il s'était engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans son pays, les plus élevées au sein de la Communauté des États indépendants. Il a, à cet égard, lancé un appel en faveur d'une ratification rapide de l'amendement et de son entrée en vigueur.

Rappelant les destructions provoquées par l'accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl, le représentant a souhaité que les États Membres appuient la proposition des Nations Unies de proclamer une décennie de reconstruction et de développement durable des régions touchées par cet accident.

Le ministre des Affaires étrangères de la Jordanie, Abdelelah Al-Khatib, a prévenu sur le conflit israélo-palestinien que soit les parties régionales et la communauté internationale parviendront à une solution durable, soit la région glissera vers l'extrémisme et l'anarchie.

Il a estimé qu'Israël ne jouirait pas de la sécurité, ni le Moyen-Orient de la stabilité, tant que le peuple palestinien n'accèdera pas à un État indépendant contigu et viable sur les territoires occupés, y compris Jérusalem-Est, et tant que les autres territoires arabes occupés ne sont pas rendus.

Il a estimé impératif de permettre à l'Autorité palestinienne dirigée par le président Mahmoud Abbas et son gouvernement légitime, de reconstruire les institutions afin de pouvoir exécuter son programme national, qui mérite un soutien financier de la part de la communauté internationale.

Par ailleurs, le Ministre a estimé qu'un Iraq stable constituait une composante essentielle de l'équilibre et de la stabilité de la région.

Il a dit que la réconciliation nationale, garantissant la participation de toutes les composantes du peuple iraquien, était un préalable incontournable au retour à la sécurité.

Il a précise que le départ d'un grand nombre d'Iraquiens qui ont dû fuir leur pays représentait un lourd fardeau pour les pays voisins dont la Jordanie, qui fait de son mieux pour répondre aux besoins de centaines de milliers d'entre eux présents sur son sol.

Il a également rappelé que la Jordanie et le Groupe arabe condamnaient les assassinats qui avaient eu lieu au Liban, le dernier en date étant celui du parlementaire Antoine Ghanem il y a quelques jours.

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération de l'Espagne, Miguel Angel Moratinos, a abordé la question du Sahara occidental, estimant que ce conflit représentait l'un des obstacles principaux au processus d'intégration de l'Union du Maghreb arabe.

Il faut trouver une solution qui respecte le principe de l'autodétermination, dans le cadre des Nations Unies, a-t-il estimé.

Il a également signalé que son pays souhaitait obtenir une solution définitive au sujet de la souveraineté de Gibraltar.

Le ministre des Affaires étrangères et du commerce de la République de Corée, Song Min-soon, a estimé que l'ONU peut et doit s'améliorer. Il a ainsi plaidé en faveur du renforcement de la réforme de l'Organisation et souhaité que l'efficacité et la responsabilité du Secrétariat soient renforcées.

Il a expliqué que la République de Corée s'est engagée à doubler le montant de son aide publique au développement d'ici à 2015 et qu'elle s'est jointe à l'initiative de la taxe de solidarité sur les billets d'avion.

Il a témoigné de son inquiétude face à la situation au Myanmar.

La prolifération des armes de destruction massive constitue une menace croissante pour la communauté internationale, a poursuivi le Ministre, affirmant qu'il fallait redonner intégrité et pertinence au régime de non-prolifération et remédier aux défauts du TNP et développer de nouveaux outils multilatéraux efficaces.

Il a fait observer que la dénucléarisation de la RPDC ne bénéficiera pas uniquement à la péninsule coréenne mais renforcera le régime de non-prolifération et servira d'exemple pour des problèmes similaires dans d'autres régions du monde, comme le Moyen-Orient.

La ministre des Affaires étrangères de l'Islande, Ingibjorg Solrun Gisladottir, a soutenu les recommandations relatives à la parité et à la promotion de la femme du Groupe d'experts de haut niveau sur la cohérence à l'échelle du système.

Elle a estimé que les structures onusiennes sont trop fragmentées et que tout effort doit partir de l'excellent travail d'un UNIFEM renforcé dans de nouvelles structures.

La création d'un poste de Secrétaire général adjoint pour les questions d'égalité entre les sexes devrait à son avis faciliter la coordination dans ce domaine.

La Ministre a par ailleurs rappelé que l'aide publique au développement (APD) de son pays avait doublé en quatre ans. L'Islande compte figurer au rang des plus grands donateurs.

Elle a dit que son pays avait pour objectif de réduire ses émissions des gaz à effet de serre de 50 à 75% d'ici à 2050.

Le ministre des Affaires étrangères et du commerce de Brunéi Darussalam, le Prince Mohamed Bolkiah, a affirmé que les discussions menées tout au long de la semaine sur les changements climatiques montraient à quel point les sept prochaines années seraient cruciales, Dans mon propre pays, nous venons de prendre conscience de la complexité du sujet, a-t-il indiqué.

Le ministre des Affaires étrangères, de l'intégration africaine, de la francophonie et des Béninois de l'extérieur, Moussa Okanla, a critiqué la pratique des subventions commerciales et le protectionnisme en cours dans les pays développés, et dont les pays africains, dont le Bénin, souffrent.

Il a appelé à un usage accru des sources d'énergie renouvelables par la transformation des modes de consommation et de politique énergétique.

Le ministre des Affaires étrangères de la Roumanie, Adrian Mihai Cioroianu, a estimé que le Groupe d'Europe orientale, fort de 23 membres, devait occuper au moins un siège supplémentaire, au Conseil de sécurité.

Il a suggéré que l'on fasse usage de l'énergie nucléaire comme alternative énergétique écologique dans le cadre de la mise en ?uvre du Protocole de Kyoto.

Il a également exprimé son soutien au démarrage d'un processus de réflexion structuré sur la question d'un prochain instrument juridique international concernant le commerce des armes conventionnelles.

Le ministre des Affaires étrangères du Japon, Masahiko Koumura, a fait valoir que son pays avait accru sa compétitivité en améliorant son efficacité énergétique, tout en doublant son PNB, et s'est dit prêt à partager les technologies et l'expérience de son pays avec l'ensemble des partenaires intéressés.

Le développement de l'Afrique est une autre priorité de première importance pour le Japon, a-t-il indiqué.

Préoccupé par le problème posé par les enlèvements commis par la République populaire démocratique de Corée, il a estimé qu'il était essentiel que la communauté internationale envoie un message fort appelant à résoudre le problème et à permettre aux victimes de retrouver leur famille.

Il a soutenu l'augmentation du nombre des membres permanents et non permanents du Conseil de sécurité.

Le contre-amiral, Premier ministre et Commandant des forces militaires de la République des Fidji, Josaia Bainimarama, a exhorté le Secrétaire général à résister à la politisation des activités dans le secteur des opérations de maintien de la paix.

Il a « sollicité l'indulgence des États Membres et du Secrétaire général du fait qu'il était aujourd'hui le dirigeant militaire responsable de la prise du pouvoir par la force aux Fidji », rappelant que « son pays, dont l'indépendance remonte à 1970, avait traversé une crise catastrophique de gouvernance ».

Les divisions qui ont marqué la démocratie aux Fidji ont transformé le pays en nation fracturée, a-t-il expliqué, et le peuple fidjien, partagé entre Fidjiens autochtones et Indo-Fidjiens, ne partagent plus d'identité commune. M. Bainimarama a rappelé la nature raciste et ethnonationaliste des coups d'États qui ont jalonné l'histoire du pays jusqu'à celui de l'année 2000, qui a suscité une réaction des forces armées de la République, dont il était le Commandant en chef.

La restauration de la stabilité et de l'ordre, le renforcement des institutions, les réformes de l'économie et la tenue d'élections libres et équitables sont les quatre défis que s'est fixé le gouvernement intérimaire, a insisté M. Bainimarama, notamment dans le cadre d'une initiative intitulée la « charte populaire pour le changement et le progrès ».

Le gouvernement intérimaire est disposé à envisager un référendum en vue de l'adoption de cette charte, a-t-il précisé.