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Assemblée générale : l&#39Erythrée, Israël, le Myanmar et la Syrie défendent leurs points de vue

Assemblée générale : l&#39Erythrée, Israël, le Myanmar et la Syrie défendent leurs points de vue

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L&#39Erythrée, Israël, le Myanmar et la Syrie ont exprimé hier au débat général leur position sur les crises qui les concernent.

Le ministre des Affaires étrangères du Myanmar, U Nyan Win, a déclaré que la détérioration de la situation dans son pays était due au fait que les « protestations initiales d'un petit groupe d'activistes contre l'augmentation du prix du pétrole » ont été « exploitées par des opportunistes politiques ».

Il a fallu mettre en place un couvre-feu lorsque la foule est devenue ingérable, a-t-il expliqué, puis « les manifestants ayant ignoré les avertissements, il a fallu prendre des mesures pour rétablir l'ordre public. »

Il a rappelé « l'engagement de son gouvernement à répondre aux aspirations démocratiques de son peuple » et il a indiqué qu'une feuille de route en sept étapes avait été annoncée. Par ailleurs, une convention nationale a eu lieu en vue de réfléchir à une réforme de la Constitution et ces mesures, selon lui, ont été saluées par l'opinion publique.

La Vice-Premier Ministre d'Israël, Tzipi Livni, a elle déclaré que le Premier ministre israélien et le Président de l'Autorité palestinienne se sont engagés dans un effort « sincère et véritable » pour parvenir au plus grand dénominateur commun sur le plan politique. Il n'existe aucun substitut à un processus bilatéral, a-t-elle affirmé. (dépêche du 01.10.2007)

Tzipi Livni a aussi accusé le régime iranien de soutenir le terrorisme, de nourrir l'instabilité régionale et d'être l'ennemi de la coexistence arabo-israélienne.

Le représentant de l'Iran a exercé son droit de réponse, dénonçant les violations de dizaines de résolutions des Nations Unies par Israël, et indiquant que le bilan du régime sioniste avait été mis en cause par de nombreux mécanismes internationaux.

Il a ajouté que la communauté internationale, devant l'arsenal dont dispose aujourd'hui Israël, devait agir sans tarder pour mettre fin à cette surenchère.

Le ministre des affaires étrangères de la Syrie, Walid Al-Moualem, a répondu que la dernière agression israélienne contre la Syrie, le 6 septembre dernier, est la preuve qu'Israël veut faire monter la pression. Il a souligné « l'échec de la communauté internationale, y compris le Conseil de sécurité, à condamner cet acte d'agression qui ne ferait qu'encourager Israël à persister dans ses objectifs hostiles ».

La Syrie a réitéré, à plusieurs reprises, que la paix est son choix stratégique, a rappelé Walid Al-Moualem, avant de demander si le Gouvernement israélien et l'Administration américaine ont toujours la volonté de parvenir à une paix véritable.

L'Éthiopie et l'Érythrée ont porté devant l'Assemblée générale le conflit qui les oppose depuis 2002 au sujet de la démarcation de leur frontière commune et de l'application de l'avis juridiquement contraignant de la Commission sur la délimitation de la frontière.

Le ministre érythréen des Affaires étrangères, Osman Mohammed Saleh, a dénoncé la poursuite de l'occupation par l'Éthiopie de territoires souverains appartenant à son pays. L'inaction du Conseil de sécurité a notamment été rendue possible par la complaisance dont feraient preuve, selon son gouvernement, les États-Unis vis-à-vis de l'Éthiopie, au mépris du droit international et des intérêts de la paix et de la sécurité régionales.

Le représentant éthiopien a exercé son droit de réponse. Il a indiqué que l'Erythrée avait accru sa présence militaire dans les zones frontalières, au mépris du droit international et en empêchant la Mission des Nations Unies d'effectuer normalement ses opérations. L'Ethiopie, elle, a accepté la décision rendue par la Commission, et sans conditions, a souligné le Représentant. L'Erythrée a par ailleurs été identifiée comme une zone de transit pour des armes à destination de la Somalie, a-t-il déclaré.