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L&#39Assemblée générale adopte la Déclaration des droits des peuples autochtones

L&#39Assemblée générale adopte la Déclaration des droits des peuples autochtones

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C&#39est finalement par un vote que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée aujourd&#39hui à New York, malgré l&#39opposition du Canada, de l&#39Australie, de la Nouvelle-Zélande et des Etats-Unis.

Le texte a reçu un vote positif de la part de 143 pays, 4 voix contre et 11 abstentions, a rapporté aujourd'hui Ashraf Kamal, le porte-parole de la présidente de l'Assemblée générale.

La semaine dernière, les co-auteurs du texte avaient appelé à son adoption « par consensus » (dépêche du 6.09.2007).

Lors de la séance plénière d'aujourd'hui, la présidente de l'Assemblée, Sheikha Haya, a rappelé que l'ONU avait « ouvert pour la première fois ses portes aux peuples autochtones lors d'une cérémonie de lancement de l'Année internationale » qui leur était consacrée, en décembre 1992.

L'adoption de cette Déclaration, fruit de deux décennies de travaux, marque aussi la réalisation d'un des buts du Sommet mondial de 2005, a-t-elle fait observer.

La Déclaration affirme notamment que les peuples autochtones ont le droit à l'autodétermination et qu'en vertu de ce droit ils déterminent librement leur statut politique et recherchent librement leur développement économique, social et culturel (dépêche du 30.06.2006).

Le texte prévoit que les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces, y compris en matière de restitution, mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement libre, préalable et éclairé, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes.

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'adoption de ce texte comme « une triomphe pour les peuples autochtones à travers le monde », marquant un moment « historique ».

Il a appelé les gouvernements et la société civile à intégrer les droits qui y sont inscrits dans le droit international, dans les programmes de développement et dans les politiques à tous les niveaux, « afin que la vision qui fonde la Déclaration devienne une réalité ».