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Journée mondiale de prévention du suicide : il faut lever le tabou, dit l&#39OMS

Journée mondiale de prévention du suicide : il faut lever le tabou, dit l&#39OMS

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Alors que presque 3.000 personnes se suicident chaque jour dans le monde, l&#39Organisation mondiale de la santé (OMS) indique qu&#39il s&#39agit d&#39un problème de santé publique que la prévention peut aider à contrer.

« Le suicide est le fait de personnes de tous âges », indique l'OMS dans un communiqué publié aujourd'hui à l'occasion de la Journée mondiale de prévention. « Les campagnes nationales doivent inclure des actions préventives pour chaque groupe d'âge », est-il-souligné.

L'OMS souhaite que la Journée mondiale permette d'unir les efforts pour prévenir les suicides, garantir que les personnes souffrant de troubles mentaux soient correctement soignées, que les soins et le suivi soient disponibles dans les communautés, mais aussi que l'accès aux méthodes classiques de suicide soit limité et que les médias soient plus mesurés dans leur approche du sujet.

Pour chaque personne qui meurt toutes les 30 secondes de ses propres mains, on estime que 20 font une tentative. Les conséquences émotionnelles pour la famille et les amis peuvent aussi s'étendre sur des années.

« Il y a une sensibilisation croissante du public sur le suicide comme problème de santé publique, même s'il existe un tabou pour en parler ouvertement dans de nombreuses sociétés », souligne l'OMS.

Au cours des 50 dernières années, le taux de suicide a augmenté de 60% dans le monde, et les pays en développement ont connu l'augmentation la plus forte.

L'OMS estime que le suicide est une des trois premières causes de décès chez les jeunes de 15 à 34 ans. En Chine, en Suède, en Irlande, en Australie et en Nouvelle-Zélande, c'est la première cause de décès chez les jeunes adolescents de moins de 15 ans.

Mais plus l'âge est avancé, plus le risque augmente, et la majorité des suicides est le fait des adultes et des personnes âgées de plus de soixante ans.

L'OMS travaille avec les gouvernements et des associations partenaires comme l'Association pour la prévention du suicide pour s'assurer qu'il ne soit plus vu comme « un tabou ou l'aboutissement d'une crise personnelle ou sociale, mais bien comme un trouble de la santé influencé par des facteurs de risques de type psycho-social, culturel et environnemental, qui peuvent être évités grâce à des interventions au niveau national qui visent les facteurs de risques locaux ». Voir le compte-rendu de la conférence de presse donnée aujourd'hui à New York.