Yvo de Boer appelle à une coopération active dans la lutte contre les changements climatiques
Le leadership contre les changements climatiques doit être assumé par les pays industrialisés, avec la coopération active des pays en développement, en particulier dans la mise en place de mécanismes financiers internationaux innovants, a préconisé aujourd'hui le Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Yvo de Boer.
« La lutte contre les changements climatiques occupe désormais une place centrale dans les politiques nationales et mondiales, en réponse aux signaux potentiellement dévastateurs du climat lui-même », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse en marge d'un débat qui se tient en ce moment à l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
« A cet égard, les négociations internationales qui se tiendront en décembre prochain à Bali, en Indonésie, seront cruciales », a ajouté Yvo de Boer.
Une initiative comme la conférence de Bali est justement le signe de la prise de conscience de plus en plus importante de la communauté internationale sur cette question, a-t-il insisté, se félicitant que cette sensibilisation ne porte plus simplement sur l'aspect environnemental, mais aussi sur la nécessité d'élaborer des politiques et des modèles économiques viables.
A cet égard, Yvo de Boer s'est déclaré encouragé par un certain nombre de déclarations déjà faites lors de la séance de ce matin, comme celle du Pakistan, qui s'exprimait au nom du Groupe des 77 et de la Chine, et qui renouvelle l'engagement des pays en développement dans la lutte contre les changements climatiques sous l'égide du principe de responsabilité commune mais différenciée.
Ce débat précède aussi la manifestation de haut niveau du 24 septembre sur les changements climatiques, à laquelle plus d'une centaine de chefs d'État ont été conviés à participer à l'invitation du Secrétaire général, a-t-il rappelé.
Yvo de Boer a espéré que ce serait l'occasion d'adresser un signal très fort en vue de faire vraiment avancer les négociations de Bali.
Hier, le Secrétaire général a invité hier les États Membres à conclure un « accord global » s'inscrivant dans ce processus et qui aborderait la question de l'évolution du climat sous tous ses aspects, « notamment l'adaptation, l'atténuation des effets, les technologies propres, la déforestation, la désertification et la mobilisation des ressources ».
« Tous les pays doivent faire le maximum pour atteindre un accord d'ici à 2009 et faire en sorte qu'il entre en vigueur en 2012, à l'expiration de la période d'engagement en cours du Protocole de Kyoto », a souligné Ban Ki-moon (dépêche du 31.07.2007).