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ONUSIDA: environ 2,5 millions de séropositifs en Inde

ONUSIDA: environ 2,5 millions de séropositifs en Inde

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Une nouvelle estimation nationale du nombre de personnes vivant avec le virus VIH en Inde, réalisée avec le soutien du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) et de l&#39Organisation mondiale de la santé (OMS), révèle aujourd&#39hui que la prévalence du virus chez les adultes s&#39établit à 0,36% de la population du pays, ce qui correspond à un chiffre compris entre 2 et 3,1 millions d&#39individus.

« Ce chiffre est plus précis que celui disponible auparavant, basé sur un système de surveillance élargi et une méthodologie révisée et renforcée », souligne un communiqué publié par l'ONUSIDA dans la capitale indienne, New Delhi.

En 2006, le gouvernement indien a notamment créé 400 nouveaux sites de surveillance.

« Les estimations révisées témoignent d'une amélioration significative des systèmes et de notre capacité à surveiller la diffusion du virus et montrent les progrès que nous avons fait dans la compréhension de l'épidémie », estime le Dr Anbumani Ramadoss, ministre de la Santé et de la famille.

« Il s'agit d'un progrès bienvenu », a-t-il insisté, avant de souligner que « malheureusement, les nouvelles données montrent toujours une grave épidémie qui peut se déclencher si les efforts de prévention ne sont pas intensifiés rapidement ».

Le ministre a notamment appelé ses collègues des professions médicales à combattre l'exclusion et les discriminations dont sont victimes les personnes atteintes du virus dans le pays.

Les nouvelles estimations seront utilisées afin d'améliorer les efforts de prévention, de soin et de traitement.

« Même si le fait que le nombre total d'infection au VIH soit plus bas qu'attendu est une bonne nouvelle, nous ne pouvons nous permettre d'être complaisants », a averti de son côté Naresh Dayal, Secrétaire d'Etat à la santé et Président du centre de contrôle national du SIDA.

« La diffusion régulière et lente du virus est un facteur inquiétant », a-t-il souligné.

Les nouvelles méthodes de calcul ont aussi été utilisées afin de réaliser des estimations à posteriori sur la période avant 2002, qui permettent de faire des comparaisons année après année des taux de prévalence dans le pays.

Ces comparaisons montrent une épidémie stable, avec une baisse minime en 2006.

Faisant part de sa confiance en l'engagement des dirigeants indiens, le Dr Denis Boun, Coordonnateur de l'ONUSIDA dans le pays, a déclaré que la tendance révélée par ces nouvelles estimations validait la stratégie nationale de l'Inde en matière de lutte contre le Sida.

Il a néanmoins appelé les autorités à « renforcer leurs programmes ». « Nous devons intensifier nos efforts pour arriver à un accès universel à la prévention, aux soins et aux traitements », a-t-il plaidé.

Le Représentant de l'OMS, le Dr Salim Habayeb, a lui aussi salué « la vision » du gouvernement indien ces 15 dernières années sur la question de l'épidémie, ainsi que les efforts des Etats indiens, de la société civile, des agences partenaires et des médias.

« Le fardeau du VIH reste considérable », a-t-il néanmoins averti.