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La Banque mondiale continue de soutenir le développement des communautés rurales au Burkina Faso

La Banque mondiale continue de soutenir le développement des communautés rurales au Burkina Faso

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Le Conseil d&#39administration de la Banque mondiale a approuvé aujourd&#39hui un crédit de 74 millions de dollars pour continuer à soutenir les efforts du Burkina Faso en vue de réduire plus directement et plus rapidement la pauvreté en accélérant le rythme des transferts de l&#39État vers les zones rurales et en renforçant la capacité des collectivités décentralisées à planifier et exécuter des activités de développement essentielles.

« Le premier projet (2002-2006) a obtenu des résultats impressionnants, » a déclaré Mats Karlsson, Directeur des opérations pour le Burkina Faso, dans un communiqué publié aujourd'hui à Washington.

Il a notamment évoqué « la création de comités villageois dans la moitié des villages du pays, 4.000 en tout, et le développement des capacités locales de planification, de mise en oeuvre et de suivi des microprojets par la formation et l'expérience sur le tas ; et l'octroi de l'équivalent de 39 millions de dollars à 12.000 microprojets pour l'approvisionnement en eau et la fourniture d'autres infrastructures sociales, ainsi que la gestion de l'environnement ».

« Les communautés ont montré qu'elles étaient capables de produire des résultats si elles en avaient l'occasion », a déclaré de son côté Mary A. Barton-Dock, Responsable sectoriel de la Banque mondiale pour ce projet.

« Le coût des microprojets financés par le premier projet s'est révélé inférieur de 30% aux coûts de projets similaires, et les investissements réalisés sont pleinement opérationnels du fait de la forte adhésion des communautés », s'est-elle félicitée.

Ce deuxième projet devrait profiter directement à plus de la moitié de la population du Burkina Faso, 6,5 millions d'habitants, soit la grande partie de la population rurale des pays d'Afrique de l'Ouest.

Un financement supplémentaire sera fourni par l'État du Burkina Faso, les communes rurales bénéficiaires, le Fonds pour l'environnement mondial et le Fonds international de développement agricole.

La population du Burkina Faso est en majorité rurale, avec seulement 19% de citadins environ, et son économie dépend en grande partie de l'agriculture.

L'utilisation non rationnelle des ressources et les effets du changement à long terme du régime des précipitations sont à l'origine de la baisse de la productivité des terres.

Pour résoudre ces problèmes de développement, le Burkina Faso a élaboré un Programme national de développement rural décentralisé (PNDRD), un programme sur quinze ans dont le but est de réduire la pauvreté et de promouvoir le développement durable en milieu rural.

« Conformément à la stratégie nationale du Burkina Faso, le projet va renforcer la capacité des organisations à la base et des groupes d'intérêt en mettant à disposition les ressources financières nécessaires pour soutenir les activités génératrices de revenu, construire des infrastructures socioéconomiques et développer les activités qui contribuent à améliorer le potentiel productif et la gestion durable des ressources naturelles, » a déclaré Emmanuel Y. Nikiema, chef d'équipe de la Banque mondiale pour le projet.

Les activités de renforcement des capacités vont permettre de développer les compétences techniques et fiduciaires nécessaires à différents niveaux décentralisés pour la mise en oeuvre des activités de développement local.

Les communes rurales et les villages devraient encadrer ces activités en élaborant et actualisant des plans de développement et des programmes d'investissement tout en veillant à l'implication de tous les acteurs. Un appui sera aussi fourni à la cellule de coordination mise en place pour la gestion globale du projet.

Le développement rural est davantage compliqué par l'absence de définition de droits fonciers formellement reconnus et enregistrés, ce qui est directement lié à la pauvreté.

Cette situation affecte d'autant plus la capacité des paysans à réaliser des investissements à long terme dans l'amélioration des sols et les intrants agricoles.

En se fondant sur l'opération pilote de sécurité foncière du premier projet, ce deuxième projet va aussi créer le cadre institutionnel et juridique nécessaire pour une gestion efficace de la question foncière en milieu rural et pour créer les conditions propices à sa mise en ?uvre.