L'UNESCO condamne le meurtre du journaliste iraquien Hamed Abd Farhan
L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) a condamné aujourd'hui l'assassinat du journaliste iraquien Hamed Abd Farhan, tué par balles le 26 juin au sud de Bagdad, et exprimé sa profonde inquiétude suite à d'autres morts violentes parmi les médias iraquiens.
« Cet assassinat d'un vétéran de la presse iraquienne intervient quelques jours à peine après les décès d'Alef Ali Falih et de Rahim Al-Maliki, tués dans deux attentats. La violence contre les journalistes a atteint en Iraq des proportions effroyables », a déclaré le directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura.
« Il n'y a plus de mots assez forts pour condamner ces crimes à répétition qui visent des professionnels courageux essayant de défendre ce droit de l'homme fondamental que constitue la liberté d'expression, et son corollaire : la liberté de la presse. Il est essentiel pour l'édification de la démocratie en Iraq que les autorités fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour renforcer la sécurité des professionnels des médias », a-t-il ajouté.
Hamed Abd Farhan, âgé de 57 ans, travaillait pour de nombreux journaux et revues iraquiennes, ainsi que pour l'agence privée Irakioun. Il avait collaboré pendant plus de 30 ans à l'agence iraquienne de presse. Il a été abattu dans sa voiture à al-Sidiya au sud de Bagdad.
Par ailleurs l'UNESCO souligne que Alef Ali Falih, 32 ans, correspondant de l'agence de presse indépendante Aswat Al-Irak (Les Voix de l'Iraq), a été tué dans un attentat à la bombe qui a fait plusieurs victimes le 11 juin à Al-Khalis, à 55 km au nord de Bagdad. Le poète et journaliste Rahim Al-Maliki, 39 ans, présentateur d'émissions culturelles sur Al-Iraqiya, fait partie des victimes de l'attentat suicide qui a visé le 25 juin l'hôtel Milia-Mansour à Bagdad.
Selon Reporter sans frontières, 36 professionnels des médias ont été tués en Iraq depuis le 1er janvier 2007.