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OCHA : le processus de paix a permis d&#39améliorer la situation humanitaire dans le nord de l&#39Ouganda

OCHA : le processus de paix a permis d&#39améliorer la situation humanitaire dans le nord de l&#39Ouganda

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« La situation humanitaire dans le nord de l&#39Ouganda et dans certaines parties du Sud-Soudan s&#39est améliorée de manière significative cette année », a assuré hier Margareta Wahlström, Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires de l&#39ONU, appelant néanmoins à la vigilance.

« La conclusion d'un accord de paix final entre les parties reste toutefois nécessaire pour consolider et permettre des progrès supplémentaires sur le front humanitaire », a-t-elle tempéré dans un communiqué publié hier à New York.

« C'est pourquoi l'annonce de la prolongation de l'accord de cessation des hostilités et de la reprise des négociations de paix a relancé notre espoir de mettre fin à une crise humanitaire qui a perduré dans la région depuis plus de 20 ans », a souligné Margareta Wahlström.

Lundi, le Secrétaire général des Nations Unies a lui aussi salué cette annonce du gouvernement ougandais et de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) (dépêche du 16.04.2007).

Des améliorations durables de la sécurité dans la région cette année, grâce à ce processus de paix, ont redonné espoir à 1,4 million de personnes déplacées dans le pays, qui pour la plupart ont passé deux décennies dans des camps surpeuplés, de pouvoir finalement réintégrer leurs foyers.

Ils sont déjà plus de 300.000 à avoir quitté les camps sur l'année écoulée.

En outre, il n'y a pas eu d'enlèvement de civils depuis le début des négociations de paix entre le gouvernement et la LRA et le phénomène des 'migrants nocturnes', nom donné aux enfants qui font de longues distances chaque jour pour trouvé refuge pour la nuit dans des centres urbains, s'est considérablement réduit.

Toutefois, malgré tous ces progrès, le nord de l'Ouganda continue d'avoir besoin de secours d'urgence et de protection, puisque plus d'un million de personnes sont toujours dans les camps et que la population manque de terres cultivables, d'écoles et d'équipements de santé.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a annoncé d'ailleurs hier dans un communiqué publié depuis Kampala qu'il était forcé de réduire la distribution de nourriture à plus de 1,28 millions de personnes dans la région en raison d'un manque critique de fonds qui n'a pas été enrayé (dépêche du 16.03.2007).

Les rations alimentaires individuelles ne couvrent plus que 40% des besoins journaliers et cette situation perdurera en l'absence de nouvelles contributions, prévient le PAM.

Par ailleurs, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) souligne que dans le district de Karamoja, à l'est de Teso, il y a toujours peu de perspectives de retour pour les 130.000 personnes déplacées qui se trouvent encore dans les camps, en raison de l'instabilité persistante.

Sur deux décennies, le conflit a fait 100.000 morts et causé le déplacement de 2 millions de personnes.