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Affaire Hariri : le responsable des affaires juridiques dépêché au Liban pour offrir ses bons offices sur la création d&#39un tribunal international

Affaire Hariri : le responsable des affaires juridiques dépêché au Liban pour offrir ses bons offices sur la création d&#39un tribunal international

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Le Secrétaire général a annoncé aujourd&#39hui que le Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques de l&#39ONU, Nicolas Michel, partirait lundi pour un visite de médiation au Liban afin d&#39obtenir un consensus de tous les partis politiques sur la création d&#39un tribunal international pour juger les auteurs de l&#39assassinat de l&#39ex-Premier ministre Rafik Hariri ainsi que des autres attentats commis depuis au Liban.

Le Secrétaire général Ban Ki-moon s'exprimait devant la presse à l'issue d'une réunion informelle avec les membres du Conseil de sécurité, avec lesquels il a abordé la question.

Ban Ki-moon a souligné à nouveau l'importance cruciale de la mise en place de ce tribunal dont les statuts ont été établis par les Nations Unies et le gouvernement libanais et approuvés par le Conseil de sécurité (dépêche du 5.04.2007).

« Nous ferons un effort de bonne foi pour engager toutes les parties afin qu'elles parviennent à une solution », a souligné à sa suite Nicolas Michel, qui a insisté sur le fait que la création tant de la commission d'enquête que du tribunal répondaient à des demandes du gouvernement libanais.

S'agissant du calendrier, le Secrétaire général adjoint a néanmoins souligné qu'une solution devrait être trouvée « cette année ».

Il a ajouté qu'il partait « l'esprit ouvert » et qu'une date fixe n'était toutefois pas déterminée.

Nicolas Michel a été interrogé sur le fait de savoir s'il s'agissait d'une « ultime tentative » avant que le Conseil de sécurité n'adopte une résolution dans le cadre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, qui prévoit l'adoption de mesures contraignantes, en établissant d'autorité ce tribunal sans la ratification par le parlement libanais.

Il a souligné qu'en toute hypothèse, à son retour les membres du Conseil de sécurité pourraient « vouloir prendre une décision ».

Le chef de l'enquête internationale, Serge Brammertz, avait affirmé lors de son dernier passage à New York avoir « rappelé au Conseil que la suite logique des travaux de la Commission serait la constitution du tribunal ». « C'est même le fondement de son existence », avait-t-il souligné (dépêche du 21.03.2007).

L'ONU a signé le 6 février dernier un accord avec le Liban concernant l'établissement d'un tribunal spécial pour le Liban visant à juger les auteurs de l'attentat qui a causé la mort de l'ex-Premier ministre libanais Rafik Hariri, ainsi que les auteurs d'une quinzaine d'autres attentats depuis 2004 dans le pays (dépêche du 6.02.2007).

Il incombe maintenant aux autorités libanaises compétentes de prendre les mesures nécessaires à l'approbation et à la ratification de cet accord, conformément à la constitution du pays, pour qu'il entre en vigueur, mais la question a conduit à une crise politique au Liban, où les ministres du Hezbollah et du parti Amal ont donné leur démission du gouvernement et appelé à la démission du Premier ministre Fouad Siniora.

Le Secrétaire général a reçu au début du mois une pétition de 70 membres du parlement libanais lui demandant de procéder à la mise en place du Tribunal.