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OMS : au rythme actuel, la maladie du ver de Guinée pourrait être éradiquée dans deux ans

OMS : au rythme actuel, la maladie du ver de Guinée pourrait être éradiquée dans deux ans

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En mars, douze nouveaux pays ont été déclarés exempts de cas de la maladie du ver de Guinée, une maladie connue depuis longtemps qui provoque de graves ulcères desquels s&#39échappent des vers pouvant atteindre jusqu&#39à 80 centimètres de long, annonce aujourd&#39hui l&#39Organisation mondiale de la santé (OMS).

En mars, douze nouveaux pays ont été déclarés exempts de cas de la maladie du ver de Guinée, une maladie connue depuis longtemps qui provoque de graves ulcères desquels s'échappent des vers pouvant atteindre jusqu'à 80 centimètres de long, annonce aujourd'hui l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« A ce rythme, dans moins de deux ans, le ver de Guinée pourrait devenir la deuxième maladie à être réduite à néant après la variole », souligne aujourd'hui un communiqué publié à Genève par l'Organisation.

Au début des années 80, environ trois millions de personnes dans plus de 20 pays étaient touchées par la dracunculose, plus connue sous le nom de maladie du ver de Guinée.

Aujourd'hui, on ne répertorie plus que 25.000 cas dans neuf pays.

« Il s'agit du résultat d'années d'efforts de groupes locaux et internationaux », a déclaré le docteur Lorenzo Svioli, Directeur des Maladies tropicales négligées à l'OMS.

Depuis sa création en 1995, la Commission pour la certification de l'éradication du dracunculose a attesté que 180 pays étaient exempts de la maladie.

La maladie du ver de Guinée, déjà constatée dans les momies égyptiennes, est endémique dans certains villages de l'Afrique subsaharienne.

Le ver se répand dans les eaux contaminées et provoque d'importants ulcères, le plus souvent dans le bas des jambes. Ces ulcères gonflent, parfois atteignant la taille d'une balle de tennis, jusqu'à l'explosion, libérant un ver de l'apparence d'un spaghetti pouvant atteindre 80 centimètres.

Selon ceux qui en ont été victimes, la douleur ressentie alors est celle d'une brûlure intense, qui les pousse à plonger leur jambe dans l'eau, permettant au ver de répandre des milliers de larves. Ainsi le cycle de contamination se poursuit.

Les effets socio-économiques de cette maladie sont nombreux puisque elle touche le plus souvent les populations pendant la saison des récoltes, réduisant les travailleurs à l'immobilité. C'est pourquoi elle est aussi souvent connue sous le nom de « maladie du grenier vide ».

« Cette maladie peut être arrêtée facilement », a confirmé le docteur Abdul Rahman Al-Awadi, Président de la Commission.

« Grâce à une approche simplifiée du contrôle des transmissions et le fait que le directeur général ait institué pour priorité de lutter contre les maladies tropicales négligées, nous sommes en route vers l'éradication définitive de cette maladie », a-t-il assuré.

Au début du XXème siècle, la dracunculose était répandue dans de nombreux pays d'Afrique et d'Asie. On estime qu'il y avait environ 50 millions de cas dans les années 50.