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UNESCO : les travaux menés par Israël ne menacent pas la stabilité de l&#39esplanade du Temple

UNESCO : les travaux menés par Israël ne menacent pas la stabilité de l&#39esplanade du Temple

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Les travaux menés par Israël à Jérusalem ne menacent pas la stabilité de l&#39esplanade du Temple et ne s&#39étendent pas sous les Mosquées, conclut l&#39UNESCO dans un rapport publié aujourd&#39hui, qui demande à Israël de les achever en concertation avec les autorités arabes, le gouvernement jordanien et des experts internationaux.

La mission technique de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) avait été constituée pour enquêter sur des travaux d'excavation lancés début février 2007 sous la responsabilité de l'Autorité des antiquités israéliennes, qui avait soulevé la préoccupation au niveau international, notamment dans les opinions publiques arabes.

Alors qu'Israël indiquait souhaiter explorer le terrain adjacent au mont du Temple, sur lequel sont construites les mosquées d'El-Aqsa et d'Omar, afin de reconstruire une passerelle qui s'était effondrée, les autorités musulmanes de la vieille ville de Jérusalem affirmaient que ces travaux remettaient en cause la stabilité de l'esplanade des Mosquées.

« Les travaux observés concernent des zones extérieures au Mur des lamentations [qui constitue le pan de mur occidental en contrebas de l'esplanade du Temple] et sont limitées à la surface de la passerelle et à son côté nord, là où le mur de soutien de l'accès s'était effondré en 2004 », affirme le rapport de l'UNESCO.

« La mission a noté qu'aucune excavation n'est menée à l'intérieur du mont du Temple (Haram es-Sharif) et que la nature des travaux ne peut être considérée, à ce stade, comme constituant une menace pour la stabilité du Mur des lamentations et pour la Mosquée El-Aqsa ».

La mission de l'UNESCO précise que « les travaux s'arrêtent à près de 10 mètres du Mur des lamentations et qu'ils sont menés à l'aide d'équipements légers, de pelles et de pioches, outre qu'ils sont supervisés et documentés selon les normes professionnelles ».

L'UNESCO note aussi que les travaux sont visibles sur Internet grâce à trois caméras.

En conclusion, la mission suggère qu'il soit demandé à Israël de « cesser immédiatement les travaux d'excavation » dans la mesure où ceux entrepris permettent déjà d'évaluer la structure de la passerelle.

Elle demande aussi au gouvernement israélien de « définir clairement le design de la passerelle » sans changer ses caractéristiques, et de « lancer immédiatement un processus de consultation avec toutes les parties concernées, notamment les autorités du Waqf [l'office des biens religieux musulmans] et de la Jordanie ».

Elle propose en dernier lieu que les travaux soient supervisés par une équipe internationale d'experts coordonnée par l'UNESCO.