Timor Leste : une opération déclenchée pour arrêter Alfredo Reinado et ses partisans
La Mission des Nations Unies au Timor Leste indique aujourd'hui que les forces internationales de sécurité sont toujours à la recherche du Major Alfredo Reinado, un ancien militaire à la tête d'un groupe de rebelles.
« Nos efforts pour que Reinado se soumette pacifiquement à une procédure judiciaire ont pris fin quand il a mis à sac des postes frontières de la police ce dimanche, s'emparant d'armes et d'autres matériels », a souligné Atul Khare, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le pays lors d'une conférence de presse à Dili.
« La Mission a formé un groupe tripartite avec le gouvernement et les Forces de sécurité internationales qui a rencontré Reinado à deux reprises », a-t-il souligné, rappelant que « c'est le mépris de Reinado pour les lois du Timor Leste et le bien-être de la population qui ont amené à cette situation ».
Toutes les actions entreprises par la Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT). relativement à ce chef rebelle, qui aurait participé aux violences du mois de mai 2006 (dépêche du 26.05.2006) et qui s'est échappé de prison au mois d'août suivant (dépêche du 30.08.2006), l'ont été dans le cadre de son mandat, a insisté Atul Khare.
« Tous les dirigeants du Timor Leste m'ont signifié à plusieurs reprises que l'impunité ne prévaudrait pas », a-t-il poursuivi, appelant une nouvelle fois la population à coopérer avec la police et les Forces de sécurité internationale afin de maintenir la paix et le calme.
« Je dois en même temps mettre l'accent sur le fait que la Police des Nations Unies, avec la Police nationale et aidée autant que nécessaire par les Forces internationales, continuera de prendre des mesures fermes contre tous ceux qui cèdent à la violence ou qui méprisent d'une façon ou d'une autre les lois de ce pays », a enfin déclaré le Représentant spécial.
Selon des informations parues dans la presse, quatre personnes auraient été tuées durant l'opération menée par les forces australiennes sur place (mais aucun soldat étranger), le major Reinado parvenant à prendre la fuite avec plusieurs de ses hommes, au cours d'un échange de tirs qui aurait duré 90 minutes.
Depuis son évasion de prison, qui laissait déjà supposer qu'il avait bénéficié de complicités internes, Alfredo Reinado était entré en clandestinité, tout en faisant des apparitions périodiques dans les médias, ce qui semble témoigner de l'existence d'un réseau de solidarité favorable aux rebelles.