Timor Leste : en février, 5.000 personnes supplémentaires se sont réfugiés dans les camps de déplacés

Le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Timor Leste a annoncé hier que plus de 5 000 personnes supplémentaires ont rejoint les camps de déplacés le mois dernier en raison des violences récentes dans la capitale Dili.

« La violence est maintenant sous contrôle et la sécurité a atteint un certain niveau de stabilité avec l'augmentation des patrouilles de la police des Nations Unies dans les rues et les zones à risque où sévissent des gangs », a précisé la porte-parole du Secrétaire général, Michèle Montas, lors de son point presse quotidien au siège de l'ONU à New York.

La Mission intégrée des Nations Unies au Timor-Leste (MINUT) indique qu'il y a actuellement entre 25.000 et 29.000 personnes dans les camps de Dili.

Le manque de riz est un facteur qui a contribué à la violence de la semaine dernière, a rappelé le Représentant spécial adjoint dans le pays, Finn Reske-Nielsen dans un communiqué publié aujourd'hui depuis Dili.

Le gouvernement continue la vente de cette denrée, entamée vendredi dernier avec le soutien du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a-t-il ajouté.

Le mois dernier, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la Mission jusqu'au mois de février 2008, y affectant 140 officiers supplémentaires pour aider à lutter contre la violence qui augmente dans le pays alors que des élections doivent avoir lieu cette année (dépêche du 22.02.2007).

La MINUT a été créée en août 2006 afin d'aider à ramener le calme au Timor Leste après des heurts violents au mois d'avril et de mai 2006, qui ont causé la mort d'au moins 37 personnes et forcé 155 000 d'entre elles, soit 15% de la population, à fuir leurs domiciles.