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A Lusaka, l&#39ONUSIDA appelle à une action &#39exceptionnelle et urgente&#39 contre l&#39épidémie

A Lusaka, l&#39ONUSIDA appelle à une action &#39exceptionnelle et urgente&#39 contre l&#39épidémie

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Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a lancé aujourd&#39hui à Lusaka en Zambie un appel à lutter contre les moteurs de l&#39épidémie de sida en Afrique, « en particulier les inégalités entre les sexes et les normes sociales ».

« De nombreux pays d'Afrique orientale et australe sont confrontés au défi exceptionnel que représentent les 'hyper épidémies', avec plus de 15% de leurs populations adultes vivant avec le VIH », souligne un communiqué de l'agence publié à Lusaka aujourd'hui.

L'Afrique orientale et l'Afrique australe sont situées à l'épicentre de l'épidémie : plus de 70% des personnes y vivent avec le VIH et 71% des décès liés au SIDA en Afrique subsaharienne surviennent dans cette région.

Il y a des signes positifs dans un petit nombre de pays qui font état de taux d'infection en baisse, tels que le Kenya et le Zimbabwe, et parmi les jeunes dans des pays comme la Zambie, indique l'ONUSIDA.

Dans de nombreux pays de la région, notamment ceux qui sont les plus touchés tels que l'Afrique du Sud et le Botswana, on observe un accroissement régulier des taux d'infection à VIH.

La croissance des épidémies dans des pays qui avaient enregistré auparavant un déclin des taux d'infection à VIH, tels que l'Ouganda, est également une tendance alarmante.

S'exprimant lors de la 19e réunion du Conseil de Coordination du Programme (CCP) de l'ONUSIDA, le Directeur exécutif de l'ONUSIDA, le Dr Peter Piot, a appelé à une riposte exceptionnelle pour faire reculer l'épidémie dans la région.

« Je suis de plus en plus convaincu que le fait d'élargir simplement les programmes, d'en faire plus, même beaucoup plus, ne mettra pas un terme à cette épidémie en Afrique orientale et australe », a déclaré Peter Piot.

« Pour réaliser l'accès universel à la prévention et au traitement du VIH dans cette région, nous devons nous pencher sur les moteurs de cette épidémie, en particulier les inégalités entre les sexes et les normes sociales, économiques et culturelles.

Ceci ne demandera pas seulement un leadership novateur et courageux, mais il faudra également que tous les partenaires du développement placent le VIH en tête de leurs préoccupations.

Il faut que nous nous posions la question de savoir, quoi que nous fassions : est-ce cela passe le test de la riposte efficace au SIDA ? »

Réuni à Lusaka, en Zambie, le 19e Conseil de Coordination du Programme de l'ONUSIDA a rassemblé des représentants des gouvernements, de la société civile, des donateurs et des Nations Unies afin de susciter une action plus forte de la part des Nations Unies pour soutenir les efforts des pays.

Le Conseil a demandé aux pays de 'connaître leur épidémie' et insisté sur la nécessité de mettre en ?uvre des ripostes complètes pour la prévention du VIH qui tiennent bien compte des facteurs qui rendent les gens vulnérables à l'infection à VIH.

Le Conseil a lancé un appel aux gouvernements nationaux et aux donateurs pour faire en sorte que le SIDA soit pris en compte dans les urgences humanitaires. En République démocratique du Congo (RDC), 67 femmes sont violées chaque jour, et la violence sexuelle est utilisée comme une arme de guerre qui multiplie de deux à cinq fois leur risque, rappelle l'ONUSIDA.