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L&#39épidémie mondiale de SIDA continue de croître, affirme l&#39ONUSIDA dans son rapport annuel

L&#39épidémie mondiale de SIDA continue de croître, affirme l&#39ONUSIDA dans son rapport annuel

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L&#39épidémie mondiale de SIDA continue de croître, indique le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) dans son rapport 2006 selon lequel il y a eu 4,3 millions nouvelles infections cette année, dont 2,8 millions en Afrique subsaharienne, et d&#39importantes augmentations en Europe orientale et Asie centrale.

Selon les derniers chiffres publiés aujourd'hui par l'ONUSIDA dans son rapport annuel intitulé « Le point sur l'épidémie mondiale de SIDA », 39,5 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH.

En 2006, 2,9 millions de personnes sont mortes de maladies liées au SIDA, souligne un communiqué publié à Genève.

Des données indiquent que les taux d'infection ont augmenté depuis 2004 de plus de 50% en Europe orientale et Asie centrale, s'inquiète l'agence.

Le Secrétaire général a exhorté hier la communauté internationale à continuer le « combat pour maîtriser l'épidémie mondiale du SIDA », lors d'un discours prononcé à Genève, à l'occasion de l'inauguration d'un nouveau bâtiment de l'ONUSIDA.

« Il y a plus que jamais des raisons d'avoir de l'espoir. Voyez comme les choses évoluent, comme le monde joint ses forces », a affirmé Kofi Annan qui a été l'un des pionniers de la lutte contre le SIDA et qui en a fait une priorité personnelle au cours de ses deux mandats.

« Des données préoccupantes indiquent que certains pays voient repartir à la hausse des taux d'infection à VIH autrefois stables ou en déclin. Pourtant, des diminutions des taux d'infection s'observent également dans certains pays, ainsi que des tendances positives dans les comportements sexuels parmi les jeunes », relève l'ONUSIDA.

De nouvelles données montrent également que les programmes de prévention du VIH obtiennent de meilleurs résultats s'ils sont axés sur les personnes les plus exposées au risque d'infection et s'ils sont adaptés à l'évolution des épidémies nationales.

Les nouvelles données suggèrent que lorsque les programmes de prévention du VIH n'ont pas été maintenus et/ou adaptés à l'évolution des épidémies, les taux d'infection restent stables ou sont à nouveau en hausse.

« Dans certains pays qui avaient réussi à obtenir une diminution du nombre des nouvelles infections, comme en Ouganda, on constate des taux d'infection en augmentation », note le communiqué.

« En Amérique du Nord et en Europe occidentale, les programmes de prévention du VIH n'ont souvent pas été maintenus et le nombre de nouvelles infections n'a pas changé. De même, dans les pays à faible et moyen revenus, on n'a que peu d'exemples de pays ayant vraiment réduit le nombre des nouvelles infections », ajoute l'ONUSIDA.

« C'est très préoccupant – car nous savons que l'extension des programmes de prévention du VIH dans ces pays a montré que des progrès avaient été accomplis dans le passé - l'Ouganda en est l'exemple type. Ce qui signifie que les pays n'avancent pas à la même vitesse que leurs épidémies », a déclaré le directeur de l'ONUSIDA, Peter Piot.

« En même temps que nous élargissons les programmes de traitement du VIH, nous devons intensifier considérablement les efforts de prévention qui sauvent des vies », a-t-il ajouté.