L'actualité mondiale Un regard humain

RDC : le Conseil de sécurité salue l&#39annonce des résultats provisoires du second tour

RDC : le Conseil de sécurité salue l&#39annonce des résultats provisoires du second tour

media:entermedia_image:c4237f53-11fb-40d2-9730-e523e6886d67
Dans une déclaration à la presse prononcée aujourd&#39hui, le Conseil de sécurité a salué l&#39annonce faite mercredi par la Commission électorale indépendante (CEI) des résultats officiels provisoires du second tour de l&#39élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) qui donne le président Joseph Kabila vainqueur.

« Les membres du Conseil de sécurité ont accueilli avec intérêt, comme nouvelle étape importante du processus de consolidation de la paix, l'annonce par la Commission électorale indépendante, le 15 novembre 2006, des résultats officiels provisoires du second tour de l'élection présidentielle » en RDC, a déclaré devant la presse son président pour le mois de novembre, l'ambassadeur du Pérou Jorge Voto-Bernales.

Le Conseil de sécurité a aussi salué « les efforts considérables menés par le peuple congolais et les institutions du pays, avec le soutien de la communauté internationale, en vue de la tenue d'élections libres, équitables et transparentes ».

Les membres du Conseil ont fait appel « au civisme du peuple congolais pour que le processus électoral puisse se poursuivre dans un climat calme et pacifique ».

Ils ont à nouveau exhorté « les parties au second tour à se conformer à l'ensemble des mesures de confiance dont elles sont convenues depuis le mois d'août 2006 ».

Il s'agit notamment de la déclaration conjointe du 7 novembre, par laquelle les deux candidats ont appelé leurs partisans à « rester calmes et à éviter toute violence durant l'attente des résultats » et se sont engagés à « ne pas contester par la force l'issue du scrutin ».

Le Conseil a également souligné que « les contestations électorales devaient être réglées uniquement dans le cadre des procédures légales ».

Son président a enfin appelé « l'ensemble des acteurs politiques à s'abstenir de toute provocation, de toute incitation à la haine ou de tout recours à la violence », soulignant que « ni le peuple congolais ni la communauté internationale ne comprendraient ni n'accepteraient un retour à la violence après les élections ».

Le président sortant Joseph Kabila a obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés avec 58,05% contre 41,95% pour son concurrent le vice-président Jean-Pierre Bemba, indique un communiqué de la Mission de l'ONU en RDC (MONUC) publié hier à Kinshasa.

Selon les résultats provisoires de la CEI, Joseph Kabila a remporté 9.436.779 voix sur les 16.256.601 suffrages exprimés, tandis que Jean-Pierre Bemba a obtenu 6.819.822 voix.

Les résultats ont été annoncés dans une atmosphère tendue à Kinshasa où mardi, le bureau politique de l'Union pour la Nation, plateforme politique qui soutient Jean-Pierre Bemba, a contesté l'impartialité de la CEI et dénoncé les résultats partiels, ajoute le communiqué.

Mais aucun incident majeur n'a été signalé, précise la MONUC.

Selon la loi électorale, ces résultats provisoires sont envoyés à la Cour suprême de justice qui doit examiner les éventuelles contestations. La Cour aura trois jours pour recevoir les contentieux et proclamera les résultats définitifs au plus tard le 30 novembre.

Après avoir connu les résultats, le nouveau président a demandé aux congolais « de rester unis, de vivre dans la fraternité et la tolérance » et les a invités « au calme et à la discipline afin de montrer à la face du monde que la RDC est un Etat de droit engagé d'une manière irréversible dans la voie de la démocratisation des institutions », rapporte la MONUC.

Le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, avait déjà salué mercredi l'annonce des résultats provisoires (dépêche du 15.11.06).

Le second tour de l'élection présidentielle s'était déroulé le 29 octobre. Le premier tour avait eu lieu le 30 juillet. Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba étaient arrivés en tête avec respectivement 44,8% et 20% des suffrages exprimés.

Ces élections marquent une nouvelle étape dans la transition politique de la RDC entamée il y a trois ans, après cinq années de guerre (1998-2003).