L'actualité mondiale Un regard humain

Le CERF dispose maintenant de 273 millions de dollars pour les crises humanitaires

Le CERF dispose maintenant de 273 millions de dollars pour les crises humanitaires

Faisant le bilan de ses sept premiers mois de travaux et de l&#39état des contributions apportées, le Comité consultatif du Fonds central d&#39intervention d&#39urgence (CERF) a annoncé aujourd&#39hui qu&#39il disposait de 273 millions de dollars pour les crises humanitaires.

La réunion d'aujourd'hui fait état de 267 millions de dollars « à la banque », sur les 273 millions promis en mars (dépêche du 9.03.06).

A sa création, le CERF devait être doté d'un budget permanent de 500 millions de dollars.

Depuis sa création, le CERF a attribué 174 millions de dollars à 250 projets, dans 26 pays en proie à des crises.

« Le CERF est la preuve que les Nations Unies peuvent se réformer, qu'elles se réforment et qu'elles s'améliorent », a affirmé Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, lors d'une conférence de presse donnée à Genève.

« C'est aussi la preuve que les Etats Membres croient en l'institution des Nations Unies », a-t-il estimé, soulignant que « grâce au Fonds il n'y a plus de discussions pour savoir pourquoi il n'y avait pas assez d'argent pour les crises humanitaires ».

Jan Egeland a toutefois souligné que l'année 2006 n'avait pas été marquée par un nombre de crises dépassant les moyens disponibles.

L'intervention du CERF a notamment permis de financer à hauteur de 20 millions de dollars les secours à 230.000 nouvelles personnes déplacées au Darfour en mars et en avril.

Il a fourni 5 millions de dollars pour une intervention rapide au Liban et financé aussi les secours au Timor-Leste et au Sri Lanka.

Mais le CERF a aussi consacré 38 millions de dollars à la « crise oubliée » de la République démocratique du Congo (RDC). « Le nombre de personnes qui meurent de négligence et de maladie en RDC est inégalé ailleurs dans le monde », a souligné le Secrétaire général adjoint.

Son principal objectif est de doter l'ONU d'un budget minimum pour les crises humanitaires, lui permettant d'intervenir là où les besoins se font sentir en urgence, ou pour les « crises oubliées ». Auparavant, l'ONU était obligée de lancer un appel à contribution pour chaque crise. Elle était donc tributaire des choix politiques des contributeurs et des versements de fonds.