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George Bush senior présente un bilan de la reconstruction, un an après le tremblement de terre au Pakistan

George Bush senior présente un bilan de la reconstruction, un an après le tremblement de terre au Pakistan

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Un an après le tremblement de terre du 8 octobre 2005 au Pakistan, la ministre de l&#39Economie du Pakistan et l&#39envoyé spécial de l&#39ONU pour le relèvement, l&#39ex-président des Etats-Unis George Bush &#39senior&#39, ont présenté un bilan des efforts de reconstruction, lors d&#39une conférence de presse à New York.

« Nous sommes ici pour marquer l'anniversaire du terrible tremblement de terre du 8 octobre 2005 qui a fait plus de 73.000 morts, affectant 3,5 millions de personnes », a dit George Herbert Bush, Représentant spécial du Secrétaire général pour le tremblement de terre en Asie du Sud-Est (dépêche du 10.10.05).

image Retransmission de la conférence de presse[29mins]

George Herbert Bush avait été nommé par le Secrétaire général Kofi Annan avec pour mission principale de faire en sorte que les promesses de don soient transformées en fonds qui puissent être utilisés immédiatement (dépêche du 15.12.05).

« Près de 300.000 personnes ont pu rentrer chez elles après avoir vécu dans des tentes pendant six mois », a-t-il indiqué.

« Il reste beaucoup à faire mais des progrès importants ont été réalisés. La remise en état des services de base prendra des années », a-t-il rappelé, soulignant l'importance de l'accès aux populations dans les montagnes, alors que les neiges ont déjà commencé à tomber au Pakistan.

Le président Bush 'senior' s'exprimait à la suite d'un exposé de la ministre d'Etat pour l'Economie et des Statistiques du Pakistan, Hina Rabbani Khar.

« De nouvelles règles antisismiques ont été émises pour la reconstruction des habitations, des cliniques, écoles et bâtiments administratifs », a annoncé Hina Rabbani Khar.

La stratégie de reconstruction a dû prendre en compte la rapidité et la transparence ainsi que l'efficacité et la décentralisation, a-t-elle expliqué.

« Un des plus grands défis du gouvernement a été la reconstruction des plus de 600.000 habitations détruites ou endommagées. Le gouvernement a attribué pour chacune des maisons une assistance de 2.900 dollars », a dit la ministre.

Estimé à 1.7 milliards de dollars, le coût de cette reconstruction devrait en réalité coûter 2 milliards de dollars, alors que ce poste reste le plus sous-financé.

Le président Musharraf a indiqué qu'il restait un déficit de financement de 800 millions de dollars dans ce secteur. Selon la Banque mondiale les travaux effectués jusqu'à présent sont « un véritable succès », a estimé la ministre.

Jusqu'à présent, 500 millions de dollars ont déjà été dépensés pour 430.000 bénéficiaires.

Hina Rabbani Khar a aussi abordé le programme de reconstruction des moyens de subsistance, y compris un mécanisme d'examen des plaintes.

Une aide a déjà été apportée à près de 200.000 familles sur les 240.000 éligibles.

Dans le domaine de la santé, une stratégie globale de reconstruction a été établie. Des cliniques temporaires ont été mises en place. La reconstruction de 156 des 342 centres de santé doit commencer au cours de l'année fiscale en cours, pour un montant total de 321 millions de dollars. Pour l'instant 223 millions de dollars ont été promis.

« Dans le secteur de l'éducation enfin, toutes les écoles existant avant le 8 octobre 2005 ont commencé à fonctionner. 55 écoles préfabriquées ont déjà été construites. Le budget de 836 millions de dollars a été financé de façon adéquate », a ajouté la Pakistanaise.

Au total, le coût total de la reconstruction dans les douze secteurs de l'habitation, de la santé, de l'emploi, de l'eau, de l'assainissement, de la gouvernance, des télécommunications, de l'énergie, des transports, de la protection sociale, de l'environnement et du tourisme s'élèvera à 4,3 milliards de dollars.

« 6,7 milliards de dollars ont été promis par la communauté internationale pour le tremblement de terre, dont 2 milliards pour les secours d'urgence payés principalement en nature », a dit la ministre.

« Les défis sont énormes, notamment au regard des besoins financiers, du climat difficile et de la disponibilité des matériaux », a-t-elle indiqué.

« La transition entre les secours d'urgence et la reconstruction continue d'être délicate », a-t-il aussi expliqué, soulignant que les secteurs de la santé, l'eau et l'assainissement restaient sous-financé.

Interrogée sur le nombre de personnes qui vivent encore dans des tentes, la ministre de l'Economie a indiqué que ce chiffre s'élevait à 30.000, soit 5% du total initial après la catastrophe.