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Assemblée générale : appels épars au respect du protocole de Kyoto

Assemblée générale : appels épars au respect du protocole de Kyoto

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Face aux conséquences cataclysmiques que promet le réchauffement de la planète, la « déception » quant à l&#39application timide du protocole de Kyoto et les appels à sa ratification à l&#39Assemblée générale proviennent encore principalement des pays insulaires du Sud les plus directement menacés par la montée du niveau des océans d&#39ores et déjà visible.

Aujourd'hui, le président des Maldives, Maumoon Abdul Gayoom, a rappelé la grave menace que représentait la dégradation de l'environnement et le réchauffement de la planète, en particulier pour les petits États insulaires.

Qualifiant le Protocole de Kyoto de « grande déception », il a exhorté tous les États à accélérer l'adoption de mesures urgentes et réalistes afin de mettre un coup d'arrêt aux changements climatiques et à la hausse du niveau de la mer.

De même, Michael Somare, Premier Ministre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a déploré que la dégradation de l'environnement se poursuive « à un rythme effréné », ainsi qu'en témoignent des catastrophes naturelles récurrentes telles que les ouragans, les tsunamis, les glissements de terrain et les inondations.

Il a exhorté les pays industrialisés à réduire leurs activités qui provoquent l'effet de serre. Il a par ailleurs exhorté ceux qui ne l'ont pas encore fait à devenir signataires du Protocole de Kyoto, comme l'avait fait mardi Moritz Leuenberger, président de la Suisse.

Michael Somare a enfin rappelé que la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Costa Rica avaient formé une coalition des peuples des forêts tropicales, qui inclut de nombreux pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine et du Pacifique.

Représentante également des petits Etats insulaires, Teima Onorio, Vice-Présidente de Kiribati Elle a expliqué que son pays, qui se situe au niveau de la mer, était particulièrement vulnérable aux conséquences du réchauffement climatique et de la montée du niveau de la mer.

Nous allons continuer de demander à la communauté internationale de parvenir à un accord global sur ces questions, a poursuivi Mme Onorio, regrettant que la croissance économique prenne le pas sur les considérations environnementales.

Hier, le président de la Bolivie, Evo Morales Aima, avait lui longuement insisté, devant l'Assemblée générale puis lors d'une conférence de presse, sur l'attachement des peuples autochtones à la protection de l'environnement, avant d'en souligner les implications économiques directes pour son pays.

Face à la concurrence des pays industrialisés et aux subventions agricoles, la production de produits agricoles biologiques à destination des marchés des pays industrialisés était la seule niche dans laquelle il pourrait s'insérer.

Lors de son intervention de mardi, le président de la France, Jacques Chirac avait évoqué le réchauffement planétaire comme une « sorte de lent suicide collectif provoqué par une activité humaine non maîtrisée », avant d'appeler à la création d'une Organisation des Nations Unies pour l'environnement, « conscience écologique du monde, lien privilégié de l'action commune pour les générations futures

Dans son rapport annuel sur l'activité des Nations Unies présenté à l'ouverture du débat général de l'Assemblée générale, Kofi Annan estimait « urgent de prendre des mesures pour enrayer les changements climatiques » et qualifiait la mise en ?uvre d'une action mondiale de « priorité pour l'ONU ».