Kofi Annan salue l'offre du Royaume-Uni d'assurer la détention de Charles Taylor
Kofi Annan s'exprimait lors d'une conférence de presse à New York, au cours de laquelle il a évoqué notamment les questions de la réforme de l'ONU, de la Somalie, du Darfour et du Moyen-Orient.
Retransmission de la conférence de presse[58mins]
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Soulignant que la décision britannique « devrait rendre possible le transfert de Charles Taylor à La Haye », le Secrétaire général s'est dit « très reconnaissant au Premier ministre Tony Blair et à la ministre des Affaires étrangères Margaret Beckett pour avoir pris cette décision véritablement digne d'un homme d'Etat ».
« Elle marque un nouveau pas en avant dans notre lutte contre l'impunité relative aux crimes les plus graves », a-t-il affirmé.
Ancien président du Libéria entre 1996 et 2003, Charles Taylor a été inculpé, le 3 mars 2003, par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone pour crimes contre l'humanité perpétrés dans ce pays au cours d'une guerre civile qu'il a alimentée.
Après son arrestation au Nigeria le 29 mars dernier, Kofi Annan avait estimé que « la comparution de Charles Taylor devant un tribunal [...] envoyait dans la région « le puissant message que l'impunité ne sera pas tolérée et que les chefs de guerre en puissance devront en payer le prix » (dépêche du 29.03.06).
Charles Taylor se trouve à l'heure actuelle en détention en Sierra Leone où il a été extradé par le Nigeria. Il a plaidé « non coupable » à l'issue de sa première audience devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (dépêche du 3.04.06).
Cependant, invoquant des risques pour la stabilité de la région, le Tribunal avait demandé à ce que le procès puisse se tenir à La Haye et non à Freetown (dépêche du 30.03.06).
Une résolution du Conseil de sécurité doit être adoptée à cet effet, mais son adoption, qui devait se faire début avril, était suspendue à la décision d'un des Etats Membres de fournir un établissement pénitentiaire propre à assurer sa détention (dépêche du 7.04.06).
Lors d'un point avec la presse à l'ONU, le Représentant du Royaume-Uni, Emyr Jones Parry, a indiqué « que son gouvernement avait passé des semaines à trouver une solution avant de décider d'offrir la solution lui-même ».
« Il faudra maintenant que le Royaume-Uni adopte une loi à cet effet et négocie avec le gouvernement des Pays-Bas », a-t-il précisé.
Retransmission de la recontre avec la presse d'Emyr Jones Parry[4mins]