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Liban : le quatrième rapport sur l'assassinat de Rafic Hariri transmis au Conseil de sécurité

Liban : le quatrième rapport sur l'assassinat de Rafic Hariri transmis au Conseil de sécurité

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Le Secrétaire général a transmis au Conseil de sécurité le dernier rapport de Serge Brammertz, chef de l'enquête internationale sur l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais Rafic Hariri et de 22 autres personnes, qui lui a été remis samedi.

« Dans sa lettre accompagnant le rapport, le Secrétaire général indique les progrès considérables accomplis dans le renforcement des capacités d'enquête de la Commission d'enquête internationale ainsi que dans sa structure », a annoncé son porte-parole adjoint, lors du point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

Kofi Annan a aussi souligné « l'adaptation des procédures internes de la Commission aux exigences d'un futur procès, éventuellement dans le cadre d'un tribunal à caractère international ».

Le Conseil de sécurité entendra Serge Brammertz dans le cadre d'une séance publique, mercredi prochain, a indiqué le porte-parole.

Le Conseil de sécurité avait demandé en mars dernier au Secrétaire général de négocier avec le gouvernement libanais un « accord visant la création d'un tribunal international fondé sur les normes internationales de justice pénale les plus élevées » pour juger les auteurs de l'attentat qui a coûté la vie à l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005 à Beyrouth.

Le rapport remis au Secrétaire général est le quatrième rapport intérimaire de la Commission d'enquête et le second rapport de Serge Brammertz depuis sa nomination le 11 janvier dernier, en remplacement du magistrat allemand Detlev Mehlis.

Lors de son dernier exposé au Conseil de sécurité, Serge Brammertz avait estimé que la Commission d'enquête avait « approfondi sa compréhension du crime, de ses circonstances et de son mode opératoire ». Il estimait aussi avoir « ouvert de nouvelles pistes, approfondi les pistes existantes et éliminé certaines d'entre elles ».

Dans son rapport présenté le 13 décembre dernier, l'ancien chef de la Commission, Detlev Mehlis, affirmait que la Syrie devrait coopérer davantage pour lever tout doute quant à sa volonté de faire connaître la vérité (dépêche du 13.12.05).

Detlev Mehlis avait présenté son premier rapport le 25 octobre dernier (dépêche du 25.10.05 et dépêche du 21.10.05). Ce rapport indiquait « qu'un faisceau d'indices » pointait vers une piste syrienne.

Le Conseil de sécurité avait créé la Commission d'enquête internationale après qu'une enquête préliminaire des Nations Unies ait qualifié l'enquête des services de police libanais de « gravement défectueuse », et ait conclu à la responsabilité première de la Syrie quant au « climat de tension politique précédant l'assassinat ».