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Liban : un an après la guerre, le sort des soldats israéliens kidnappés reste inconnu

Liban : un an après la guerre, le sort des soldats israéliens kidnappés reste inconnu

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Rappelant que le conflit entre Israël et le Hezbollah de l&#39été 2006 avait éclaté à cause de l&#39enlèvement de deux soldats israéliens, [Ehud] Goldwasser et [Eldad] Regev, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Michael C. Williams, a déploré qu&#39en dépit des efforts actifs du facilitateur du Secrétaire général, il n&#39avait toujours pas été possible d&#39accélérer la libération de ces deux soldats.

« Je le regrette amèrement, tout comme je regrette que l'on n'ait même pas pu établir le fait qu'ils sont encore en vie », a-t-il affirmé devant la presse à l'issue d'une réunion du Conseil de sécurité à huis clos consacrée au dernier rapport du Secrétaire général sur la résolution 1701 (2006) (webcast).

A titre de comparaison, le Hezbollah pourrait noter que les groupes qui détiennent le caporal Shalit à Gaza ont donné la preuve par deux fois qu'il était vivant, a fait observer Michael C. Williams, qui occupe aussi les fonctions de Représentant personnel du SG auprès de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de l'Autorité palestinienne et d'Envoyé du Secrétaire général auprès du Quatuor.

En réponse à une question, il a estimé qu'il s'agissait « d'une priorité de la communauté internationale ». « Les pourparlers continuent mais la question est très délicate », a-t-il souligné, précisant que près de 20 entretiens étaient intervenus avec le Hezbollah.

Michael C. Williams a aussi insisté sur les efforts pour faire libérer les prisonniers libanais détenus par Israël, qui ont fait l'objet d'une visite de la Croix-Rouge.

Evoquant la réunion d'aujourd'hui au Conseil de sécurité, le Coordonnateur a estimé que beaucoup avait été fait pour mettre en oeuvre la résolution 1701, mais que « l'on entrait dans une période plus difficile ».

Sur la question des « Fermes de Chebaa, le cartographe des Nations Unies poursuit ses travaux sur la base des archives coloniales françaises, du gouvernement libanais et des pourparlers avec le gouvernement israélien et une visite sur le terrain ».

« Nous avons demandé à la Syrie un compte-rendu de la Commission de délimitation de la frontière libano-syrienne de 1963-64 mais sans succès pour l'instant », a-t-il ajouté.

La réunion d'aujourd'hui a aussi abordé la question de la « porosité de la frontière entre la Syrie et le Liban, et l'incapacité de l'administration libanaise à faire respecter cette frontière ».

Interrogé sur les récentes déclarations de la Syrie concernant la reprise de discussions avec Israël, Michaël C. Williams a rappelé les récentes visites du Secrétaire général et de lui-même en Syrie. Il a aussi estimé qu'Israël était intéressé.

Concernant le trafic d'armes à destination de divers groupes au Liban, le Coordonnateur spécial a souligné que la grande majorité des informations sur cette question contenue dans le rapport du Secrétaire général provenait du gouvernement libanais et de ses services de sécurité (dépêche du 10.07.2007).

« Je crois que cette situation est très grave », a-t-il souligné.