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La « disparition » de Charles Taylor extrêmement préoccupante, estime Kofi Annan

La « disparition » de Charles Taylor extrêmement préoccupante, estime Kofi Annan

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Le Secrétaire général a qualifié aujourd'hui « d'extrêmement préoccupante » la nouvelle de la disparition de l'ancien président du Libéria, Charles Taylor, poursuivi pour crimes contre l'humanité, quelques jours après que la nouvelle présidente du Liberia ait demandé qu'il soit remis à la justice.

« Le gouvernement du Nigeria avait indiqué qu'il coopérerait sur son transfert vers le Liberia et vers le Tribunal spécial pour la Sierra Leone. Ce serait très décevant si la nouvelle était avérée. Il faut maintenant savoir s'il a été déplacé ailleurs par le gouvernement, ou s'il a 'disparu' », a déclaré le Secrétaire général lors d'un point avec la presse à New York.

« J'ai l'intention d'aborder la question avec les autorités nigérianes », a précisé le Secrétaire général.

image • Retransmission du point de presse[11mins]

La nouvelle présidente du Libéria, Ellen Johnson-Sirleaf, avait confirmé lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU avoir demandé au Nigeria et aux dirigeants africains de la région de prendre la « décision collective » de déférer l'ancien président Charles Taylor devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone.

Le Conseil de sécurité avait réaffirmé vendredi dernier son soutien, par la voie d'une déclaration à la presse, à ce que Charles Taylor soit traduit en justice.

Ancien président du Libéria, Charles Taylor a été inculpé, le 3 mars 2003, par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone pour crimes contre l'humanité perpétrés dans ce pays au cours d'une guerre civile qu'il a alimentée.

Elu président par les Libériens en 1996, Charles Taylor vit en exil dans le sud du Nigeria depuis qu'il a quitté le pouvoir en août 2003, sous la pression des rebelles, qui assiégeaient la capitale du Libéria, et de la communauté internationale.

Le président du Conseil de sécurité pour le mois de mars, César Mayoral de l'Argentine, a déclaré aujourd'hui à la presse que le Conseil se réunirait demain pour des consultations sur la question, exprimant la "préoccupation" de ses 15 membres.