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Côte d'Ivoire : la situation des droits de l'homme reste inquiétante, selon l'ONUCI

Côte d'Ivoire : la situation des droits de l'homme reste inquiétante, selon l'ONUCI

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La polémique sur la légitimité des pouvoirs du président Gbagbo, après le 30 octobre dernier, a eu « des répercussions graves » sur l'exercice des droits fondamentaux en Côte d'Ivoire, affirme le dernier rapport sur la situation des droits de l'homme dans le pays publié hier par la Mission des Nations Unies.

« La situation des droits de l'homme en Côte d'Ivoire continue d'être préoccupante », a déclaré Simon Munzu, responsable de la Division des droits de l'homme de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), dans un communiqué publié hier.

Le quatrième rapport de la Division des droits de l'homme qui couvre la période du mois d'août au mois de décembre 2005 a été présenté hier à Abidjan à la presse nationale et internationale.

Devant les journalistes, le responsable de la Division des droits de l'homme a mis l'accent sur « le climat politique tendu et dominé par la polémique sur la légitimité des pouvoirs du président de la Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo, après le 30 octobre 2005 ».

Une situation qui, selon le rapport, a eu « des répercussions graves sur la jouissance des droits fondamentaux en Côte d'Ivoire ».

Le nouveau document dénonce également « la virulence de la rhétorique politique et des appels incessants à la contestation et au renversement, y compris par la force, du président ivoirien auxquels certains acteurs politiques se sont livrés, au cours des cinq derniers mois de l'année 2005 ».

« Dans le contexte d'un environnement politique tendu et d'une situation sécuritaire en constante détérioration, les médias ivoiriens ont relayé abondamment des messages d'incitation à la violence, à la xénophobie, à la reprise du conflit interne et à l'intolérance interethnique, à travers des articles virulents, susceptibles d'entraver le processus de paix », souligne le communiqué.

De violentes manifestations orchestrées par les partisans du président Gbagbo et dirigées contre les Nations Unies ont démarré à Abidjan, le 16 janvier dernier, après que le Groupe de travail international (GTI), chargé de superviser le plan de paix, recommande de ne pas prolonger le mandat des députés ivoiriens, venu à expiration le 16 décembre (dépêche du 17.03.06).

Face à l'impossibilité d'organiser des élections présidentielles à la date prévue, le 30 octobre 2005, le Conseil de sécurité adopte en octobre la résolution 1633 qui souscrit à la décision de l'Union africaine selon laquelle le président Gbagbo demeurera chef de l'État, à partir du 31 octobre 2005 (dépêche du 21.03.06).