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Avant la conférence de Londres, Kofi Annan appelle la communauté internationale à aider l'Afghanistan

Avant la conférence de Londres, Kofi Annan appelle la communauté internationale à aider l'Afghanistan

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A la veille de la conférence de Londres sur le suivi du processus de paix en Afghanistan, au cours de laquelle sera présentée la feuille de route pour la consolidation de la paix dans le pays, le Secrétaire général a appelé aujourd'hui la communauté internationale à lever des fonds pour la reconstruction et le redressement de la nation afghane.

« La communauté internationale a beaucoup investi en Afghanistan. Nous avons déjà fait beaucoup de progrès. Grâce à ces efforts, l'Afghanistan n'est plus le terrain vague qu'il était. Le pays n'est plus dans cet état anarchique qu'il était, dominé par les terroristes, mais un pays sur la voie du redressement, faisant des pas hésitants sur le chemin de la démocratie, certes difficiles, mais des pas quand même », a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général, lors d'une rencontre avec la presse, à La Haye aux Pays Bas.

« Il faut consolider maintenant les gains obtenus. Jusqu'à maintenant nous nous sommes concentrés sur la mise en œuvre du processus de Bonn, c'est-à-dire le processus politique, la transition politique et le dialogue national qui ont permis la tenue d'élections présidentielles et parlementaires », a ajouté Kofi Annan.

« Maintenant est venu le temps de la reconstruction, de la construction et du renforcement des institutions », a estimé le Secrétaire général.

« On ne peut pas avoir de développement sans sécurité et on ne peut pas avoir de sécurité sans développement. Et tout ça doit se fonder sur le droit international et le respect des droits de l'homme », a rappelé le Secrétaire général.

« La communauté internationale doit maintenant se rassembler pour se concentrer sur le travail à terminer, un travail qu'elle a commencé il y a plusieurs années », a conclu Kofi Annan.

Répondant à une question, le Secrétaire général a encouragé la participation des Pays Bas dans la force de l'OTAN, soulignant la nécessité du succès des efforts de la communauté internationale dans le pays.

« Personne ne peut se permettre de voir un Afghanistan déstabilisé », a insisté le Secrétaire général.

A La Haye, Kofi Annan s'est entretenu avec le Premier ministre hollandais pour aborder notamment le dossier afghan. Il a également participé à la réunion annuelle du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Arrivé aujourd'hui dans la capitale du Royaume-Uni, le Secrétaire général co-présidera demain, avec le président afghan Hamid Karzaï et le Premier ministre britannique Tony Blair, la conférence de Londres, au cours de laquelle sera lancé le « Pacte pour l'Afghanistan ».

Le « Pacte pour l'Afghanistan » fait suite à l'achèvement du processus de Bonn et constitue une véritable feuille de route pour la consolidation de la paix dans le pays au cours de cinq prochaines années.

Intervenant pour la dernière fois en sa qualité de représentant spécial du Secrétaire général devant le Conseil de sécurité, Jean Arnault avait présenté, le 17 janvier dernier, les grandes lignes du « Pacte » visant à « maximiser l'impact des activités de maintien de la paix » dans le pays (voir notre dépêche du 17 janvier 2006).

Le 19 décembre dernier, l'assemblée nationale afghane entrait en fonction, après les élections parlementaires de septembre.

Le 9 octobre 2004, avec 55,4% des voix, Hamid Karzaï devenait le premier président élu de l'histoire afghane. Le 4 janvier de la même année, la nouvelle constitution de l'Afghanistan était adoptée, à l'issue de 20 jours de débats de la Loya Jirga (Grand Conseil).

Le 5 décembre 2001, sous l'égide de l'ONU, les accords de Bonn fixaient les étapes de la transition vers la démocratie.