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Bolivie : Kofi Annan appelle à trouver une solution pour sortir de l'impasse

Bolivie : Kofi Annan appelle à trouver une solution pour sortir de l'impasse

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Après l'annonce vendredi dernier du report sine die des élections générales prévues le 4 décembre prochain en Bolivie, le Secrétaire général a exhorté « tous les acteurs des secteurs politiques et sociaux à trouver une solution pour sortir de l'impasse » et à « franchir les étapes nécessaires à la tenue des élections en décembre ».

« Le Secrétaire général suit de près les développements politiques en Bolivie, préoccupé par la situation critique dans laquelle se trouve le pays », indique un message transmis hier par son porte-parole.

« Le Secrétaire général exhorte tous les acteurs des secteurs politiques et sociaux à trouver une solution pour sortir de l'impasse politique et franchir ainsi les étapes nécessaires à la tenue des élections en décembre 2005 », ajoute le message.

Kofi Annan fait par ailleurs savoir que l'ONU est prête à aider la Bolivie à trouver des solutions aux défis auxquels ce pays se trouve confronté.

Selon les informations parues dans la presse, le Tribunal électoral national a annoncé vendredi dernier le report sine die des élections générales prévues le 4 décembre en Bolivie

En effet, le Congrès bolivien n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une nouvelle répartition des sièges qui pourrait tenir compte du dernier recensement de la population.

Selon le porte-parole du Tribunal, Salvador Romero, « les élections présidentielle et législatives ne peuvent pas se tenir le 4 décembre mais pourraient se dérouler à une autre date, le 11 ou le 18 décembre, à condition que la modification de l'article 88 du code électoral soit adoptée ».

La Cour constitutionnelle a ordonné au Congrès de modifier cet article et de revoir la répartition des sièges parlementaires sur la base de nouveaux critères démographiques, définis lors du dernier recensement de la population en 2001. Mais les provinces pauvres de La Paz, Oruro et Potosi refusent de perdre des sièges au Parlement au profit de la puissante province de Santa Cruz qui veut être mieux représentée.

Le candidat indigène, chef des planteurs de coca et député du Mouvement vers le socialisme (MAS), Evo Morales, en tête des sondages pour l'élection présidentielle - 34% des intentions de vote contre 28 % au candidat conservateur et ancien président, Jorge Quiroga -, a estimé que le report du scrutin « n'empêchera pas le triomphe du peuple ». Selon lui, le Tribunal électoral et les provinces « suivent la consigne de la droite et des francs-maçons » pour le « bloquer ».