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L'OMS appelle à l'hygiène des mains en milieu médical pour la sécurité des patients

L'OMS appelle à l'hygiène des mains en milieu médical pour la sécurité des patients

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L'agence des Nations Unies pour la santé a annoncé aujourd'hui une série de directives concernant l'hygiène des mains en milieu médical pour limiter la propagation des infections liées aux soins de santé, appelées aussi infections nosocomiales, qui touchent des centaines de millions de personnes dans le monde et entraînent chaque année un nombre considérable de décès.

Ces nouvelles directives de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) s'inscrivent dans le cadre du programme « Le défi mondial pour la sécurité des patients », lancé par l'Alliance mondiale pour la sécurité des patients, qui vise à faire intégrer l'idée « A bonne hygiène bons soins, un soin propre est un soin plus sûr », indique un communiqué, publié aujourd'hui à Genève.

« Le défi mondial pour la sécurité des patients » associe les nouvelles directives sur l'hygiène des mains en milieu médical avec des mesures en cours concernant la sécurité transfusionnelle, la sécurité des injections et de la vaccination, la sécurité des pratiques cliniques et la sécurité de l'eau, de l'assainissement et de l'évacuation des déchets, ajoute l'OMS.

L'hygiène des mains, une mesure extrêmement simple, reste le principal moyen de réduire les infections liées aux soins de santé et améliorer la sécurité des soins aussi bien dans un hôpital ultra moderne que dans un simple poste sanitaire, rappelle l'agence.

Les infections nosocomiales constituent un problème mondial qui intéresse aussi bien les pays développés que les pays en développement, souligne le communiqué.

Entre 5 et 10 % des malades hospitalisés dans les pays développés sont victimes de telles infections. Dans certains pays en développement, la proportion des malades touchés peut dépasser 25 %.

Au total, plus de 1,4 millions de personnes dans le monde sont gravement atteintes par ces infections.

Ces infections, qui menacent des progrès difficilement réalisés en matière de santé et qui provoquent des souffrances considérables, ont des répercussions économiques, fait remarquer l'OMS.

Par ailleurs, souligne l'agence, dans le cas d'une nouvelle pandémie de grippe, le nombre colossal des personnes à soigner constituera un défi pour les services de santé et accroîtra considérablement le risque de propagation à l'intérieur des établissements de santé.

« Si la transmission par des gouttelettes émises par une personne qui tousse ou éternue est considérée comme le principal mode de transmission de la grippe, la transmission par les mains contaminées peut être un facteur ». « Par conséquent, les mesures concernant l'hygiène des mains préconisées dans les directives doivent figurer parmi les mesures essentielles pour faire face à une pandémie de grippe », explique le communiqué.